Nommer ses émotions, c’est répondre à un signal envoyé par notre cerveau en réponse à une situation donnée. Et ce signal là, nous ne pouvons pas l’empêcher d’arriver, il est automatique.

En plus, s’il est là, c’est qu’il a une bonne raison d’être là !

Le corps parle

Notre corps est en effet une machine très cohérente et intelligente. Donc écouter les signaux qu’il nous envoie est dans notre intérêt.

On dit d’ailleurs souvent que “le corps parle”.

Signes de fatigue, tensions, mal de dos, de tête… jusqu’à la maladie… Ce sont autant de signaux qui nous sont envoyés pour nous indiquer que nous devons faire des réajustements et des changements.

Nommer ses émotions c’est répondre à un message

Les émotions font partie de ces signaux. Elles sont des messagers qui viennent nous dire quelque chose. Et si nous n’entendons pas ou ne voulons pas entendre ce message. Alors, soyez certain qu’un jour ou l’autre, le cerveau va vous envoyer un signal beaucoup plus fort. Et celui-là, il sera peut-être beaucoup plus difficile à gérer !

Il est important aussi de préciser qu’une émotion n’est pas positive ou négative, bonne ou mauvaise comme on l’entend parfois. Elle peut être agréable ou carrément désagréable. Mais elle est toujours utile puisqu’elle est comme le voyant lumineux de notre tableau de bord interne.

Nommer ses émotions c’est être à bord d’une voiture

Pour rester sur l’image de la voiture, l’émotion est un indicateur de la bonne marche de ma voiture. “Tiens, ça, c’est au vert, ça me convient et je continue à l’entretenir”

“Tiens, le voyant rouge clignote, il y a quelque chose qui ne va pas. En fait, il faut que je l’identifie pour voir ensuite comment le réparer“.

On voit bien que l’émotion sert donc aussi à mieux nous connaître.

Bien sûr, il ne s’agit pas de s’écouter en permanence, ni d’analyser tous nos ressentis. Mais savoir accueillir des émotions est vraiment utile.

Le cerveau c’est comme une maison !

Et cet intérêt n’est pas issu des seules observations de thérapeutes. Il est aussi aujourd’hui prouvé par la neuroscience. Ce qui nous permet de connaître de mieux en mieux le fonctionnement de nos émotions et leurs rôles sur notre organisme.

En simplifiant les choses (pardon les scientifiques !). Nous pouvons utiliser l’image d’une maison pour schématiser le cerveau. Le bas de la maison est fait de notre cerveau archaïque (régulation de nos fonctions vitales, réflexes). Et aussi, de notre cerveau limbique (émotions, mémoire à long terme). Ensuite, la partie sous le toit est mon cortex cérébral. Et notamment mon cortex préfrontal qui gère ma prise de décision, mon raisonnement et bien des choses encore ! Les différentes pièces de notre maison communiquent entre elles par des couloirs et des escaliers.

L’inondation

Et bien, sous l’effet de l’émotion, c’est comme s’il y avait une inondation dans notre maison. Comme si, les escaliers et la partie sous le toit étaient totalement sous l’eau.

Donc, si on me demande de réfléchir, de me contrôler ou de faire toute autre action qui fait appel à la partie de mon cerveau qui est sous l’eau, ça ne va pas bien marcher !!!

Mes capacités d’analyse et de réflexion sont comme suspendues. Les situations de peur, de colère ou de désir amoureux sont de bons exemples pour illustrer ce fonctionnement. En réalité, nous avons en général du mal à régler nos problèmes dans ces moments là.

Bon à savoir également, l’ennui, le manque d’intérêt, la fatigue ont le même effet. Nous adoptons alors des comportements non réfléchis. Réfléchir demande de l’énergie, exige un effort mental et de la concentration.

Nommer ses émotions

Si l’imagerie cérébrale a permis d’observer le fonctionnement de notre cerveau en proie à une émotion. Elle a aussi mis en évidence que le fait de nommer l’émotion vécue, permet de faire redescendre le niveau de l’eau. Et donc rendre plus fonctionnel notre cerveau.

Verbaliser une émotion, chez soi et chez l’autre, en diminue l’intensité. De plus, elle aide à réguler le cerveau émotionnel. Enfin à adopter derrière, un comportement plus ajusté.

Apprendre à reconnaître les émotions, leur forme, leur intensité, est de ce fait plus qu’utile. C’est nécessaire.

 

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Les émotions sont différentes en fonction des personnes

Les différentes cultures

Il est nécessaire aussi d’accepter que les émotions vont s’exprimer différemment selon les personnes.

Si on prend le mot culture au sens large. Donc en incluant famille, société, population, pays, il y a un lien très fort entre culture et émotions.  

Nous pouvons tous éprouver de la joie et de la tristesse. Cependant, les conditions qui vont faire émerger ces émotions comme la façon dont elles vont se manifester et être gérées, seront différentes d’un pays à l’autre, d’une personne à l’autre.

L’intelligence émotionnelle

Connaître l’effet positif que l’accueil des émotions a sur le cerveau. Et notamment sur celui de l’enfant qui est en plein développement, a été une découverte vraiment importante. (podcast 1 – Je fais de la place au bonheur). Le concept d’intelligence émotionnelle est d’ailleurs apparu en 1990 pour parler de la capacité d’une personne à reconnaitre. Et aussi à comprendre et maîtriser ses propres émotions. Tout comme à composer avec les émotions des autres personnes.

L’intelligence émotionnelle est maintenant enseignée dans les formations professionnelles, dans certaines écoles et dans des ateliers parentaux. Pour les éducateurs, il est utile de comprendre, que sous l’effet de la colère ou de la peur par exemple, l’enfant ne peut agir sur le moment de manière réfléchie. Gérer ses émotions fait partie des apprentissages de l’enfant. Comme pour tout apprentissage, il doit être accompagné. Les adultes peuvent aider à faire redescendre le niveau émotionnel. Ensuite l’enfant sera capable de faire appel à sa raison. Cela évitera beaucoup de perte d’énergie, d’attentes déçues et de conflit.

Des idées pour nommer ses émotions

Phase 1- J’observe

Je commence déjà par identifier ce qui se passe dans mon corps. Je regarde, sans jugement, sans culpabilité. Je fais un vrai scan, des pieds à la tête. Qu’est-ce qui se passe ?

Par exemple, quand j’ai peur, j’ai le coeur qui bat à toute vitesse. Je transpire et je suis prête à détaler en courant. D’autres au contraire sont totalement paralysés. Alors ils ne peuvent plus bouger. Pieds de plombs, jambes figées, respiration coupée. D’autres, enfin auront des signes mais arriveront à les dissimuler. Car ils ont appris qu’il ne fallait pas avoir peur.

C’est pour cela que les enfants mais aussi les personnes qui n’ont jamais appris à se connecter à leurs émotions, peuvent avoir besoin d’aide pour ce travail d’observation des signes physiques.

Phase 2 – J’exprime

Il s’agit de faire sortir notre émotion. Sinon, elle va ressortir un jour ou l’autre sous une forme moins sympathique ! Je peux la verbaliser. Je nomme mes sensations ou directement mon émotion si je l’ai reconnue.

Le vocabulaire des émotions

Il y a tout un vocabulaire des émotions. Il peut être utile de l’enrichir en se procurant des listes de synonymes sur internet ou dans des ouvrages. Car notre vocabulaire émotionnel est parfois très pauvre !

La visualisation

La visualisation par exemple est un support d’expression qui peut être efficace. On se représente l’émotion comme une couleur, comme une forme, comme un élément de la nature. “Aujourd’hui je suis noire”. “J’ai l’impression d’avoir un volcan dans le ventre”. “Je me sens légère comme une plume …”

La visualisation peut aider aussi à identifier l’intensité de notre émotion. “Quand tu dis noire, noire comme la nuit ou plutôt gris foncé ?”. Ou “Quand tu dis énervé, tu te sens contrarié ou prêt à exploser ?”.

L’expression artistique

Il y aussi tout ce qui touche à l’expression artistique : le dessin, la danse, la musique …

Pour les enfants surtout, un support peut faciliter l’expression des émotions. En plus du corps, utiliser un nuancier de couleurs, un imagier. D’ailleurs, on en trouve de nombreux exemples à imprimer sur Internet. L’enfant montre à quelle image il s’identifie.

Certains parents utilisent même le langage des signe. Ainsi, avant même d’acquérir le langage. Le très jeune enfant observe le signe que son parent lui mime. Puis, un peu plus âgé, il pourra à son tour faire le signe qui correspond à l’émotion qu’il ressent.

En bref, nommer ses émotions

Les émotions sont de précieuses alliées dans notre vie. Au lieu de vouloir les cacher, les minimiser ou les nier. Ouvrons-leur la porte pour agir de façon plus efficace avec nous-même et avec les autres.  

L’émotion nous aide donc à mieux nous connaître. Mais aussi à mieux être en relation avec l’autre. En me connectant à mes émotions, je pourrai mieux adapter ma communication et ma conduite.

Quel que soit le mode d’expression que vous choisissez, soyez certain qu’exprimer vos émotions va avoir des effets libérateurs que vous ne soupçonniez pas.

Allez Hop, je me lance !

Je tire une carte de 2 minutes ensemble ! et je repère l’émotion que je ressens le plus souvent.

J’observe de quelle façon elle agit dans mon corps, en faisant un vrai scan des pieds à la tête !

Alors, bonne libération !

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