Faire des choix…

Je sais qu’il faudrait que je change de travail mais je n’arrive pas à me décider, à faire le pas et puis je ne sais pas par quel bout prendre le sujet.

Avec mon mari, nous aimerions choisir un nouvel appartement, mais nous n’arrivons pas à avancer : trop sombre, trop lumineux, trop ci, trop ça, bref toujours une bonne raison de ne pas nous lancer.

Et dans les petits choix du quotidien, j’ai l’impression que mes émotions influent énormément sur mes choix, il me faut tout, tout de suite ! Combien de fois suis-je ressortie d’un magasin avec une robe que je n’ai jamais portée par la suite !

Et là ça me chicote : Pourquoi faire un choix est parfois si difficile ? y a t il des clés pour prendre de bonnes décisions ? poser de bons choix, est ce que ça s’apprend ?

 

Pourquoi est-ce si difficile de faire des choix ?

Nous vivons dans un monde où nous faisons des choix un nombre incalculable de fois par jour. D’ailleurs A combien estimez-vous le nombre de décisions que vous prenez par jour ? … 80… 300… 6000 …. Vous êtes loin du compte : nous prenons environ 35.000 décisions par jour ! Sachez, que 99,74% de ces décisions sont directement prises par notre cerveau sans que nous en ayons conscience (Etude réalisée par Lightspeed research en Nov. 2017 dans 10 pays européens).

Donc avec les mots de la neuro-science, nous prenons finalement peu de décisions consciemment. Ça paraît affolant et pourtant heureusement que la décision de nous laver les dents le soir ou de nous habiller le matin n’est pas processus de choix conscient ! Quoi que choisir ces vêtements peut être parfois un choix difficile !

 

 

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Qu’est ce qui influence nos choix ?

 

Alors, prendre une décision, c’est faire un choix entre plusieurs options ou comme le dit le Robert, c’est un jugement qui apporte une solution.  

En fait, en faisant un choix, nous faisons appel à ce qu’appelle Herbert Simon (économiste et sociologue américain 1916-2001) : un processus décisionnel. Selon lui, nous anticipons la solution qui est la plus favorable pour nous et qui répond à un besoin.

Comme nous le disions, il nous est impossible de tout traiter de manière objectives pour prendre une décision en une fraction de secondes. Pour nous aider, nous faisons appel inconsciemment à nos émotions. En fait, quand nous vivons une scène proche d’une situation passée, La mémoire de l’expérience se réveille et nos émotions vécues nous influencent et nous servent de guide.

Par exemple, vous choisissez un gâteau dans une pâtisserie, si la dernière fois, vous aviez choisi une tarte au citron et qu’elle n’était pas à votre gout, il est fort à parier que votre choix se portera sur le Paris Brest qui vous rappelle le délicieux que vous aviez mangé la semaine dernière, vous en aurez même l’eau à la bouche ! Ce processus décisionnel est valable pour un gâteau mais aussi dans tous les domaines de votre quotidien, de notre sexualité à nos choix professionnels. 

En résumé, si le souvenir d’une situation est désagréable vous ne choisirez pas cette option et vous reporterez votre choix vers un autre qui vous apportera des sensations agréables. Voilà pourquoi nous avons tant de mal à nous faire les tâches qui nous barbent !

Un autre phénomène qui nous influence sont aussi les réseaux sociaux. Les sollicitations permanentes qui dictent nos manières de consommer, de réagir, souvent dans l’instantanéité. Nous pouvons même avoir l’impression de subir nos décisions sans même nous donner l’occasion d’y réfléchir. Nous sommes là aussi guidés par nos émotions.

Notons qu’il est important de ne pas avoir trop de choix. Dans son livre « Le paradoxe du choix » Barry Schwartz nous explique que trop de choix procure de l’angoisse, parfois paralyse. Tout simplement dans ce cas-là, le bonheur nous semble inaccessible.

Que dire des indécis ?

En effet, notre façon d’analyser nos décisions en dit beaucoup sur notre tendance naturelle maximiseur ou satisfaiseur.

Interrogeons le maximiseur. Pour lui, un bon choix est un choix qui a été bien réfléchi et préparé. Il a pris le soin d’analyser et encadrer chaque zone de doute. Il veut le mieux du mieux. Meilleur restau, meilleur appart, meilleur job… Il s’arrange pour que l’ensemble des réflexions qui ont lieu avant la prise de décision lui assurent d’avoir fait un bon choix. Cependant, plus il cherche à sécuriser les risques, plus il en découvre de nouveaux, et plus il a de difficultés à se lancer. La prise de décision est donc plus difficile.

Le satisfaiseur choisit en « optimiste ». dès que ses critères sont réunis, il choisit et ne revient pas sur son choix. il accepte une part d’incertitude et voit dans la prise de décision une manière de vivre des expériences. Il sait qu’il n’aura jamais assez de temps et de connaissances pour analyser tous les contours de la décision à prendre, il fonce ! Il prend le parti de faire confiance à l’avenir et choisir rapidement la direction que son intuition lui indique. Et si la décision s’avère mauvaise, il s’adapte et rebondit. Il acquiert ainsi une expérience supplémentaire.

Selon Barry Schwartz qui a travaillé sur ce sujet, a démontré que les satisfaiseurs sont en moyenne plus heureux que les seconds même si leur réussite matérielle est souvent moindre que les maximiseurs.

Qu’est ce qui peut rendre la décision difficile ?

En dehors de cette tendance maximiseurs et satisfaiseurs, qu’est ce qui peut rendre la décision difficile ?

Une évidence réside dans une citation d’André Gide, bien connue de tous : « choisir c’est renoncer. »

Et renoncer est parfois très difficile…cela peut même être effrayant et angoissant. Choisir c’est accepter de gérer la frustration de ne pas tout avoir : tendance un peu à contre-courant dans notre société sur-consumériste !

Au-delà de cette frustration de renoncer, notre mode de fonctionnement profond est en grande partie responsable de nos difficultés à choisir… Pour mieux le comprendre, utilisons le processus d’analyse de la communication non violente.

Lorsque le doute nous assaille et parfois nous paralyse, savons-nous clairement définir le choix qui s’offre à nous ?

Prenons le cas de Jean qui s’est vu proposer par son patron une mobilité à l’étranger sur un poste qu’il convoitait depuis longtemps. Au moment venu, il est pris de panique devant le chamboulement que cette décision va engendrer dans sa vie. Il est gagné par la peur du changement, de la nouveauté et tous ses souvenirs le retiennent en arrière. Il ne voit maintenant que des objections à cette proposition et est incapable de poser un oui définitif à ce projet.

Cœur qui s’emballe, mains moites, insomnies, maux de tête, de ventre… Ces symptômes indiquent une émotion importante. Quel sentiment y est attaché ? Bien souvent, nos choix importants généreront de la peur comme chez Jean ou de la colère. Peur de nous tromper, peur d’être jugé, peur de décevoir… ou bien dans d’autres cas de la colère contre nous, contre la situation.

Dépasser ces sentiments est difficile. C’est d’ailleurs face à cette peur que notre cerveau commence à « s’emballer » en se projetant dans l’avenir, nous créant ainsi des angoisses à coup de « et si ça ne fonctionne pas ? et si j’échoue ? et si et si … » Nous nous retrouvons alors comme tétanisés, incapables d’agir !

Commençons par comprendre que le sentiment ressenti n’est pas la cause de notre blocage, mais son symptôme ! Il nous faut donc investiguer sur les raisons plus profondes qui entrainent ce blocage.

Notre sentiment indique qu’un de nos besoins fondamentaux n’est pas satisfait. Surement, mais lequel ? C’est là qu’il est important de dépasser la sensation et l’émotion pour aller chercher nos besoins profonds. Podcast #12

 

Comment apprendre à faire de choix ?

Alors comment faire des choix et éviter d’être l’âne de Buridan qui ne réussit pas à se décider entre son picotin d’avoine et son seau d’eau et qui finit par mourir de faim !

 

Choisir grâce au paradoxe de Fredkin

  • Pour mieux se sortir de cette paralysie et choisir, explorons tout d’abord, le paradoxe de Fredkin. 

Edward Fredkin, nous dit :

« Dans une situation où un choix doit être fait, plus les options sont séduisantes, plus il est difficile de choisir mais moins les conséquences deviennent importantes. »

Alors comment faire des choix ?

Effectivement, quand on prend une décision, nous analysons tous les choix, nous réduisons à ceux qui nous séduisent le plus. Ensuite, nous évaluons le facteur succès/échec ou bonheur/douleur. Pour Fredkin, le meilleur moyen de prendre une décision face à plusieurs options qui sont toutes attractives est de choisir l’option qui minimisera le plus vos regrets futurs. En d’autres mots, projetez-vous et imaginez les potentiels regrets que vous aurez une fois que votre choix fait. Choisissez ensuite l’option qui vous fera le moins regretter votre décision.

Là où le calcul est intéressant c’est de prendre en compte que nos échecs et nos douleurs sont momentanés. Nous finissions souvent par les surmonter. Tandis que le regret, lui, peut nous hanter toute notre vie.

Prendre une décision avec la table du discernement

  • Un autre outil à notre disposition est la table du discernement.

4 questions qui permettent de se positionner par rapport à son ressenti, à celui des personnes qui nous sont chères, à la possibilité logistique d’agir et enfin, à nos valeurs.

Première question : est-ce bon pour moi ?

Reprenons le cas de Jean, cette mobilité va-t-elle lui permettre d’évoluer comme il le souhaitait ? va-t-il s’épanouir dans ce nouveau poste ?

Deuxième question : qu’en disent les personnes importantes pour moi ?

Qu’en pense la femme de Jean. Va-t-elle continuer à l’encourager ? ou au contraire lui faire part de ses doutes ? Et dans ce cas, ils pourront être amenés à en discuter pour les lever ou les confirmer.

Troisième question : est-ce réalisable ?

Il va falloir vendre la maison, changer les enfants d’écoles, dans un temps record, est-ce possible ? comment nous y prendre

Quatrième question : est-ce compatible avec mes valeurs ?

Pour Jean, la famille c’est important, il veut la stabilité de sa cellule familiale, ce changement va-t-il venir tout chambouler ? comment préserver ces valeurs familiales ?

En répondant à chacune des questions, 

 Puis Passer à l’action :

Une fois que vous vous êtes posé ces 4 questions, le choix s’affine. Vous aurez une vision plus claire de vos besoins. Et vous pourrez passer à l’action. Vous serez en « cohérence personnelle » comme le dit Paul Pyronnet, enseignant en PNL. Il rajoute « Nous devons faire concorder de manière positive notre inspiration avec un plan d’action concret ».

Faire un choix en s’acceptant imparfait

  • Ensuite faisons preuve d’indulgence envers nous-mêmes en reconnaissant que nous sommes imparfaits :
  • Si nous sommes perfectionnistes, acceptons le fait d’être imparfait et que nous pouvons faire des erreurs. Podcast #92 Je suis imparfait
  • Si nous avons tendance à vouloir tout résoudre tout(e) seul(e) : acceptons de demander de l’aide pour voir le problème d’un nouvel angle. Ainsi le regard d’une personne extérieure, de confiance pour nous apporter un autre regard qui nous aidera à la prise de décision.
  • Si nous avons tendance à vouloir faire plaisir à nos proches : acceptons d’écouter nos besoins et de dire non #38 au lieu de faire des choix qui ne nous conviennent pas.
  • Si nous avons tendance à nous éparpiller dans une multitude de tâches : acceptons de résoudre les problèmes un par un et jusqu’au bout.
  • Si nous courons sans arrêt après la montre : acceptons de prendre le temps pour trouver la solution.

S’il faut changer sa nature pour prendre des décisions, on ne risque pas d’avancer, me direz-vous !

Certes, nous pouvons avoir l’impression d’aller contre notre nature en challengeant tous nos drivers. Mais cela va permettre de faire des choix en toute objectivité.  

Bénéfice :

En ayant recours à des outils pour aider à prendre des décisions éclairées, nous allons trouver plus de sérénité et poser des choix assumés. Certe, choisir, c’est renoncer, mais c’est aussi s’affirmer, assumer et être à sa juste place. Et une fois ce choix posé, il y a de grandes chances que vous vous sentiez paisible !

Les clés pour prendre de bonnes décisions

Allez hop je me lance :

En résumé, pour la prochaine décision à prendre, positionnez-vous en satisfaiseur et répondez à ces 4 questions :

  • Est-ce bon pour moi ?
  • Qu’en pensent mes proches ?
  • Est-ce réalisable ?
  • Cela correspond-il à mes valeurs ?

A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur, vous interroge sur les sensations que vous procurent une prise de décision !

La petite mousse, cette semaine est vivante et nous vient de Laurent Gounelle.

« Quand on s’abstient de choisir, on s’abstient de vivre la vie qu’on voudrait »

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