Confiance en soi

Parler de confiance nécessite de définir de quoi nous parlons.

Ce n’est pas forcément simple car sur ce sujet, nous trouvons beaucoup de définitions dont les contenus sont assez variables !

Pour Bulle de Bonheur, il est difficile de parler de confiance sans parler d’estime de soi.

En reprenant l’image utilisée par certains auteurs, nous pouvons représenter l’estime de soi par un trépied : l’assise représente l’estime de soi et les 3 pieds, l’amour de soi, la vision de soi et la confiance en soi.

Dans cette approche, la confiance en soi fait donc partie de l’estime de soi.

L’estime de soi, c’est le jugement de valeurs que je porte sur moi.

Elle renvoie à 3 questions :

  • est-ce que je suis aimable (dans le sens, digne d’être aimé) ?

  • ou bien, est-ce que je suis valable ?

  • est-ce que je suis capable  ?

La confiance concerne cette 3ème question : que suis-je capable de faire ?

Quand je me dis “je me fais confiance”, je me dis : “j’ai foi en mes capacités pour faire cela »… Ces capacités peuvent être physiques, intellectuelles et/ou affectives.

La confiance nous donne donc une sorte de force intérieure, comme une énergie de base qui nous pousse dans la vie. Avoir confiance en soi, c’est se rendre moins dépendant du regard des autres et de nos performances, et nous permettre d’entreprendre d’avantage.

La confiance en soi n’est pas innée

L’injonction “fais-toi confiance” que nous pouvons entendre ou dire fréquemment, donne l’impression que certains pensent que la confiance est innée. Mais non, la confiance ne se décrète pas – elle se bâtit – elle se conforte d’actions réussies.

La confiance, c’est vraiment une perpétuelle construction et bonne nouvelle, il n’est jamais trop tard pour la travailler !

Et ça, c’est important pour ceux qui disent : “Oh tu sais, moi, je n’ai jamais eu confiance en moi”. Comme si c’était gravé dans la pierre, immuable. Or, rien n’est définitif dans ce domaine. Aujourd’hui et demain, de multiples occasions vont se présenter pour se faire confiance.

Bien sûr, pour ces personnes, cela va demander un peu plus de travail. Car le fait d’être persuadé que nous ne sommes pas capables peut nous rendre totalement aveugles ! Au point de ne pas ou plus arriver à regarder ce que nous avons réussi et ce que nous pouvons réussir. Et ça peut aller loin !

Certaines personnes qui ne peuvent nier leur succès car il est là, devant leurs yeux, vont trouver le moyen de ne pas le reconnaître. Elles vont refuser de s’en attribuer le mérite. Elles pourront par exemple répondre : “oui ok, ça, ça a marché mais j’ai eu un coup de chance…” Ou alors,”oui, mais c’était hyper facile”.

Le rôle de l’éducation dans la confiance en soi

L’éducation peut jouer un rôle dans le regard que nous portons sur nos réalisations. Nous avons pu apprendre à minimiser nos réussites, à cause de cette crainte longtemps répandue que cela pouvait nous amener à être orgueilleux ou supérieur.

Nous avons pu également entendre des phrases maladroites qui nous ont amenés à penser : “Je suis ce que je fais”.

Fausse croyance qui en entraîne d’autres : “si je ne fais pas ça bien, je serai moins aimé”. Ou “je n’y arrive jamais donc ce n’est pas la peine que je continue“.

Cette attaque de notre confiance en soi arrive toutes les fois où nous avons été évalués. C’est à dire toutes les fois où c’est notre personne (auteur de l’action) et non les faits eux-mêmes (l’action), qui a été jugée.

Il est très différent par exemple de dire à un enfant : “tu es un menteur”, plutôt que : “lorsque tu m’as raconté cette histoire, tu as dit un mensonge”. La première phrase utilise le verbe être, elle juge la personne et l’enferme dans un comportement permanent qui ferme la possibilité de changer ou faire autrement. Elle agit comme 1 condamnation. La deuxième phrase parle d’un acte à un instant précis. Elle différencie la personne de ses actes et ouvre sur un avenir différent. Le message de confiance est clairement transmis : “ j’ai confiance en ta capacité à agir autrement, à trouver une solution…”

Puisque nous parlons d’éducation, il est clair que la confiance en soi se construit dès notre plus jeune âge. Plus nous avons été encouragés dans nos apprentissages, plus nous avez été complimentés sur nos réussites, plus on nous a fait confiance, plus notre réservoir de confiance s’est rempli.

On peut agir à tout âge

Mais même si notre confiance a été peu alimentée pendant notre enfance, il est toujours temps d’agir. Notre base confiance sera peut-être toute petite mais rien n’empêche de l’agrandir !

Pour évoquer cette base confiance, certains auteurs parlent d’un coffre à trésors. Nos trésors sont toutes les choses que nous avons réussies. Et ces choses ne sont pas que des réussites importantes. Ce sont également toutes les réalisations que nous avons accomplies, les objectifs atteints, les petits défis relevés…

Des clés pour reconnaître ses talents

Il est donc très utile de savoir ce qu’il y a dans notre coffre et d’en faire l’inventaire : faire la liste de nos petites victoires, quelles qu’elles soient. Il y en a forcément ! Ce bilan pourra nécessiter un regard sur nos qualités, nos manques, la gestion de nos échecs. Nous y reviendrons dans de futurs podcast.

L’état des lieux de notre coffre est utile à 2 points de vue :

– se rappeler nos réussites crée de la motivation et encourage à persévérer.

– et se constituer une base de ressourcement. Y jeter un oeil de temps en temps pour se faire simplement du bien ou pour se remonter le moral quand nous sommes dans des phases de doutes ou de baisse de confiance !

Notre coffre est donc plus ou moins rempli en fonction de notre histoire, de nos expériences. Mais il peut se remplir tout au long de notre chemin de vie. Comment ? En nous confrontant à de nouvelles expériences. Si celles-ci sont positives, hop, un trésor en plus ! (podcast 1 – Je fais de la place au bonheur)

Attention cependant, il est important de faire la différence entre les situations auxquelles nous pouvons raisonnablement nous confronter et celles qui ne sont pas du tout de notre domaine de compétences. Il ne s’agit pas d’être capable de tout faire !!!

Peut-on tout maîtriser ?

Face à une nouvelle situations, plusieurs réponses sont en effet possibles :

  • oui, je me fais confiance et j’y vais !

  • non, je n’ai pas envie – cette situation ne correspond pas à mes valeurs.

  • ou bien non, du moins pas tout de suite :  je n’ai pas les compétences et je vais devoir apprendre certaines choses avant de me lancer.

Cette évaluation est importante car elle nous permet de nous fixer des objectifs adaptés :

 – viser trop haut par excès de confiance risque de créer des déceptions

– avoir un niveau d’exigences trop élevé peut engendrer du stress

– ne pas respecter ses valeurs apporte culpabilité et mésestime.

Les neurosciences nous apportent une fois encore une explication motivante. Plusieurs études ont permis en effet de mettre en évidence qu’il existe une hormone de la confiance : l’ocytocine. C’est l’hormone de l’attachement  et aussi du lien social : elle réduit l’anxiété et le stress qui peuvent survenir lors d’interactions sociales. Elle augmente le sentiment d’empathie chez les hommes. Il a aussi été démontré qu’elle freine la sécrétion de cortisol, la fameuse hormone du stress.

Stimuler cette hormone a donc de nombreux bienfaits, alors à l’action !

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En bref, la confiance en soi

Je me fais confiance signifie :

  • je sais que je peux compter sur moi-même pour faire face à telle situation
  • de plus, je sais de quoi est constitué mon capital confiance et je reconnais que j’y ai contribué
  • je peux alimenter régulièrement mon coffre de confiance, véritable moteur de vie

 

En pratique pour augmenter la confiance en soi

Les outils pour alimenter notre confiance sont nombreux et nous ne les avons pas tous testés évidemment !

En essayant de synthétiser nos différentes lectures et formations, nous avons envie de vous partager 3 actions :

1- Je fais l’état des lieux de mon coffre à confiance

Comme le propose le Cahier « positive attitude des paresseuses », je fais la liste de mes réussites : professionnelles, amicales, familiales, personnelles… d’un dossier mené à terme à une intervention en réunion, d’une amie à qui on a remonté le moral à un parent à qui on a rendu service…

Sans oublier tout ce qu’on a pu faire pour soi, réussir à être à l’heure, à résister à une 2ème part de gâteau, à faire son sport, à se poser une heure pour lire…. Prenez le temps de repenser à ces victoires… La psychologie positive le montre, le succès engendre le succès !

Il ne s’agit pas forcément de grandes victoires éblouissantes mais de petits succès personnels qui nous permettent de nous sentir bien. On note juste des faits, éventuellement le sentiment positif que cela a procuré (fierté, sérénité, espoir …)

Mention en passant pour les éducateurs : vous pouvez vous faire le coffre aux trésors de vos enfants, leur remémorer leur réussite, leurs expériences, les difficultés surmontées…Toujours sur un mode descriptif (décrire les faits, et nommer éventuellement les qualités requises pour y arriver). Cela les aidera à constituer leur propre réserve de trésors.

2- Je remplis mon coffre à confiance

  • Je me fixe des petits objectifs : du matin au soir, la vie nous lance des petits défis. Habiller mes filles en gardant ma patience, demander de l’aide sur ce dossier que je n’arrive pas à finaliser, prendre un quart d’heure pour lire 2 chapitres de mon livre…

  • Je peux aussi m’en créer : allez demain, pas d’écran pendant mon trajet de boulot ! Dimanche, je vais courir au parc du Mont Royal !

Mais souvenez-vous : gardez des objectifs réalisables et accessibles.

  • J’accepte une certaine dose d’incertitude. Avoir confiance, c’est accepter une petite prise de risque… On n’est jamais totalement sûr du résultat car nous sommes souvent dépendant de l’action ou l’inaction d’autrui.

3 – Je fais le point sur mes valeurs

Être en désaccord avec ses valeurs peut entraîner un mal-être et attaquer notre estime, donc fragiliser notre confiance.

Si beaucoup de valeurs sont universelles (respect, justice, gentillesse, authenticité…), l’importance qui leur est accordée est en revanche très variable.

Nos valeurs dépendent en effet de notre environnement familial et culturel. Il est important de les connaître car ce sont elles qui vont nous aider à faire des choix et à nous faire sentir en congruence, ce qui est une des bases du bonheur.

Allez, encore un petit travail d’écriture !!! Dans un 1er temps, listez vos valeurs puis classez les par ordre d’importance. Pas simple vous verrez mais très éclairant !

SI vous avez du mal à trouver vos valeurs, pensez à vous référer aux expériences que vous faites et  qui vous procurent du plaisir, qui vous mettent en joie, et cherchez quelle valeur respectée se cache derrière ce bien-être.

Allez hop, je me lance !!!! 

Nous avons évoqué 3 listes possibles :

  • faire la liste de ses réussites

  • ou encore, faire la liste de ses objectifs

  • et faire la liste de ses valeurs

Allez hop, j’en choisis une au moins, et je commence à la rédiger. Je la relis régulièrement, j’essaye de la compléter dès que possible et je m’y tiens !

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