Nos styles d’attachement façonnent en profondeur nos relations amoureuses. Bonne nouvelle : ils ne sont pas des étiquettes figées. Nous oscillons tous, selon les situations, entre sécurité et insécurité, et sous stress intense, même les plus solides peuvent réagir de façon désorganisée.

Dans le couple, trois grands styles insécures s’expriment :

  • L’anxieux, dominé par la peur de l’abandon, vit dans l’attente de preuves d’amour et voit le silence ou l’absence comme une menace.
  • L’évitant, qui redoute l’intrusion, garde ses distances, exprime peu ses émotions et perçoit les demandes affectives comme oppressantes.
  • Le désorganisé, pris entre besoin et peur, alterne rapprochements et fuites, avec des réactions parfois explosives, parfois glaciales.

Quand deux styles insécures se rencontrent, des cercles vicieux s’installent (poursuivant/fuyant, fusion/retrait, etc.). Comprendre ces dynamiques, apprendre à nommer ses besoins et à accueillir ceux de l’autre, c’est déjà ouvrir un chemin vers plus de sécurité affective et de relations apaisées.

Pourquoi, moi, je me surprends parfois à devenir jalouse juste parce que mon conjoint ne répond pas à un message ?
Pourquoi ma sœur, elle, se sent tellement bien dans son couple qu’une dispute ne l’inquiète pas ? Elle sait qu’ils vont trouver une solution ensemble…
Et pourquoi mon chéri, lui, a tendance à tout garder pour lui ? Comme si montrer ses émotions risquait de le fragiliser ?
Ou encore, le comportement d’une de mes amies m’interpelle : elle veut être proche de son compagnon… Et en même temps, ça l’angoisse, alors elle souffle le chaud et le froid ?

Et là, ça me chicotte : est-ce que ces réactions si différentes en amour ne seraient pas liées à nos styles d’attachement ?

Une réaction naturelle

Commençons par préciser la différence entre l’amour et l’attachement. Selon Michel Delage, psychiatre français, « l’amour est souvent lié au désir et à de fortes excitations. Le plaisir de l’amour a un support biologique. En effet, la phéniléthylamine, est sécrétée en grosse quantité et de façon éphémère quand nous sommes amoureux. Elle est responsable de l’état d’euphorie dans lequel nous nous trouvons. »

L’attachement, lui, relève de la construction. Il ne nait pas d’emblée. C’est la répétition de la relation dans un contexte stable qui permet que l’attachement se fasse. L’attachement répond à un besoin contrairement à l’amour qui répond à un désir. Biologiquement l’attachement secrète de l’ocytocine et de la vasopressine.

D’ailleurs, il est possible que nous ayons du mal à nous engager quand nous ne sentons pas en sécurité ou que nous avons du mal à répondre aux attentes de l’autre.

Le début de la vie de couple

Dans la vie d’un couple, au début de la relation, les partenaires ont envie de passer du temps ensemble, de se retrouver le plus possible pour échanger joies et peines, celles du présent comme celle passé. Ils imaginent l’avenir et ce qu’ils ont envie de mettre en place pour accomplir leurs projets. Puis, dans une autre phase, les partenaires vont prendre un peu d’autonomie, plus ou moins en fonction des personnes et ils vont d’avantage s’ouvrir sur l’extérieur, investissement professionnel, sorties entre amis etc… Et nous retrouvons là, 2 composantes bien connues en attachement : Proximité et éloignement.

2 à 3 ans semblent nécessaire pour que le conjoint devienne une figure d’attachement principale. Elle ne se substitue pas aux parents ; en fait, elle s’ajoute. Et dans tout ça bien sûr, les systèmes d’attachement construits avant cette relation influencent la relation entre les partenaires.

Rappelons que le système d’attachement est un schéma en réaction aux situations de stress et que la façon dont il s’est inscrit en nous avec les premières figures d’attachement, se répète notamment en couple. En situation de stress, cela suscitera chez les partenaires des comportements sécures qui enjoignent à chercher ensemble des solutions, ou insécures avec des réactions évitantes, ambivalentes ou perturbées.

De fait, nous oscillons tous, à différents moments et en fonction des situations, entre plusieurs types de comportement. Les frontières sont poreuses. Par exemple, face à un stress intense, il peut arriver que nous réagissions de façon craintive, avec des attitudes extrêmes. Comme une colère débordante ou quitter la relation en boudant. Voire même, remettre en jeu cette relation qui pourtant nous est si chère. Une personne à tendance sécure peut utiliser en couples des stratégies d’évitement ou d’hyperactivation anxieuse tout comme une personne à tendance préoccupée peut apprendre à se sentir plus sécure.

Le couple avec des représentations sécures

Dans un couple avec des représentations sécures, la relation s’envisage avec sérénité car elle se construit sur des modèles positifs de soi et de l’autre. Le partage des émotions se fait avec confiance. Je reprends Michel Delage qui nous donne une bonne définition de la satisfaction conjugale « La capacité à chacun dans le couple à reconnaître et à comprendre les états affectifs de l’autre et à modifier ses réponses en fonction des attentes de l’autre. »

Comme vous l’imaginez, les places de celui qui exprime et celui qui répond aux attentes sont interchangeables. Une forme d’équilibre s’installe entre donner et recevoir. Un lien affectif confiant et serein se développe. Proximité et éloignement se gèrent bien. Chacun est accueilli et respecté dans ses différences. La sexualité de ces couples est souvent harmonieuse et variée.

Les tensions dans les couples sécures

Les tensions, inévitables dans tous les couples, peuvent réactiver des zones d’insécurité. Le coping ou la capacité à faire face est souple et empathique. De l’écoute des ressentis de l’autre à l’auto-observation, le tout pour certains avec un brin d’humour, permet de sortir de manière constructive de ces moments tendus. Un autre point fondamental est que tous ces passages délicats vécus par le couple ne remettent pas en doute voire même ne met pas en danger le lien entre les partenaires.

Imaginons ce type de dialogue « Je me suis sentie blessé par ce que tu as dit hier. » réponse : « Merci de me le dire. Je comprends. On peut en parler pour que ça n’arrive plus. »
Dans un couple : pas de peur de perdre l’autre, pas de fermeture : il y a accueil et réparation.

Retournons maintenant vers nos couples insécures.

L’attachement insécure de type préoccupé en couple

Imaginez cette scène :
— « Tu ne m’as pas écrit de la journée… je croyais que tu ne pensais plus à moi. »
— « Mais non, j’étais juste débordé au travail ! »

Vous reconnaissez le tableau ? Dans ce genre d’échange, l’un réclame une réassurance, et l’autre ne comprend pas l’intensité de cette attente.

Le comportement typique d’une personne avec un style d’attachement préoccupé dans le couple

Celui qui a développé dans l’enfance des représentations insécures de type ambivalent, que l’on dit ensuite préoccupé chez l’adulte, a peu de confiance en lui. De ce fait, son besoin d’attachement va vite se réactiver. Il attend d’être rassuré par lui. Il cherche sa sécurité à l’extérieur, dans le regard de l’autre. Il est tributaire du comportement affectif et relationnel de son partenaire. Il a tendance à se dévaloriser, à pointer ses imperfections et espère de son partenaire affection, soutien, disponibilité et réconfort.

Pour ces personnes, la différentiation reste compliquée. De ce fait, la figure d’attachement principale, parent ou beaux-parents est parfois un peu trop présent… Cette différentiation compliquée empêche aussi de différencier ses émotions de celles de son partenaire. Du coup, la flexibilité de comprendre et d’aller et venir entre les points de vue est difficile ; Les conflits sont aussi des terrains très sensibles. Le sujet de discorde est vite perdu de vue au profit de la mise en doute de la relation puisque la tension est source d’insécurité.

Enfin, dans l’intimité, les gestes tendres et la sexualité deviennent des baromètres de sécurité. Une soirée câline est vécue comme une preuve d’amour. En revanche, une période de distance, de fatigue ou de stress (et ça arrive !) peut être interprétée comme une menace pour la solidité du couple.

Les tensions dans les couples insécures

Dans le couple, cette recherche de sécurité se traduit de manière plus ou moins forte en fonction de la réponse apportée par le partenaire. Colères, cris, menaces, chantages sont des expressions d’insécurité. Ces personnes ont du mal à moduler leurs affects négatifs. Un week-end de boulot sans donner de nouvelles déclenche le petit vélo « Tu pourrais m’appeler, j’ai cru qu’il t arrivait quelque chose ? », une baisse d’attention dans les petits gestes du quotidien « c’est sûr, tu m’oublies ». Le silence fait mal : un message qui reste sans réponse, un appel ignoré, un retard sans explication.

Même un simple « je te rappelle plus tard » oublié peut suffire à enclencher un tourbillon d’angoisse. Le fait que l’autre passe beaucoup de temps concentré sur son travail déclenche « tu as rencontré quelqu’un, avoue… ». Toutes ces preuves de désintérêt sont le terreau de #116 la jalousie. Cette insécurité peut même aller jusqu’à des troubles somatiques ou dépressifs.

En résumé, tout ce qui ressemble à une absence, un silence ou un signe de retrait est vécu comme une insécurité. La stratégie de protection de ces personnes consiste à réclamer, à insister, à se montrer sous son jour négatif et à multiplier les signaux pour s’assurer que le lien est toujours bien là.

L’attachement insécure de type détaché en couple

Imaginez cette scène :
— Lui : « Pourquoi tu ne me dis jamais ce que tu ressens ? »
— Elle : « Parce que ça ne sert à rien… ce n’est pas important. Et puis, ça va passer. »

Voilà un échange typique : l’un cherche la proximité, l’autre se protège derrière une carapace. C’est toute la dynamique d’une personne avec un comportement détaché (que l’on nomme évitant dans l’enfance).

Celui avec un état d’esprit détaché a peu confiance en lui et pense que son partenaire ne pourra pas répondre à ses attentes. Il se dit que s’il montre ses émotions à son partenaire il risque d’être déçu. Donc il se tait. Pour se protéger contre les risques de détresse, il refuse, minimise ses émotions, les met de côté. Il change de sujet ou rejette les fautes sur un autre. Il se met donc en retrait. Les compliments se font rares, les « je t’aime » aussi. Les gestes de tendresse sont limités, et les décisions sont souvent prises seul(e), sans prévenir son partenaire. Résultat : le conjoint peut se sentir invisible, négligé, ou se sent comme une quantité négligeable.

En cas de conflit

Et quand un conflit éclate ? Un ton de voix élevé, une demande d’engagement supplémentaire, ou le fait qu’un oubli soit interprété comme un manque d’amour sont autant de situations qui réveillent son insécurité. Sa réaction naturelle est alors de se replier, de se fermer, en espérant que « ça va se passer ». Il évite l’affrontement, se tait, met la poussière sous le tapis… Jusqu’au jour où la marmite déborde et explose.

La tendresse

Et puis, il y a l’intimité. Pour quelqu’un de style détaché, les gestes de tendresse trop intenses ou trop fréquents, ou encore une sexualité vécue comme une obligation, peuvent déclencher un besoin de fuite. Car se rapprocher physiquement, c’est aussi risquer de se laisser envahir par des émotions qu’il préfère tenir à distance. Alors, pour ne pas être submergé, il préfère souvent garder ses distances.

Chez ces personnes, certains déclencheurs reviennent souvent et réactivent leur besoin de prendre de la distance. Cela se joue d’abord dans la communication : lorsqu’on leur demande sans cesse de partager ce qu’ils ressentent, ou quand on insiste pour parler d’un problème tout de suite, sans leur laisser le temps de souffler, ils peuvent se sentir envahis. Même des questions simples comme « À quoi tu penses ? » peuvent être vécues comme intrusives.

Dans la vie quotidienne, les attentes implicites d’un partenaire peuvent aussi devenir des sources de tension. Comme recevoir régulièrement des compliments, organiser des moments romantiques, donner des preuves d’amour fréquentes… Tout cela peut vite ressembler à une pression, comme si son espace personnel disparaissait.

En résumé, tout ce qui menace son indépendance ou ce qu’il perçoit comme une intrusion dans son monde intérieur peut réactiver son système d’attachement. Sa stratégie de protection, c’est alors de mettre de la distance.

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L’attachement insécure de type craintif en couple

En cas de tension ou de stress, ces personnes oscillent entre deux extrêmes. Parfois, elles enfouissent leurs émotions sous le tapis, comme si de rien n’était. Parfois, elles se laissent complètement déborder, explosant sous le poids de la colère, du désespoir ou de la peur. Cela correspond au type insécure désorganisé dans l’enfance.

Leurs dialogues reflètent bien ce paradoxe :

  • « J’ai tellement besoin de toi… mais en même temps, j’ai peur que tu me fasses souffrir. »
  • Et la réponse, souvent déconcertée, du conjoint : « Je ne sais jamais si tu veux que je sois là… ou si tu veux que je parte. »

👉 C’est une forme d’incohérence permanente : vouloir la proximité tout en craignant d’être blessé.

Les comportements typiques du type craintif en couple

Dans la vie amoureuse, cette ambivalence se traduit par des relations souvent tumultueuses. La sexualité peut être instable : parfois recherchée avec intensité, parfois évitée ou inexistante car elle réveille trop d’émotions ou de vulnérabilité. Le conjoint d’une personne au style craintif peut vite perdre pied face à ces réactions changeantes et parfois incompréhensibles.

Les déclencheurs sont souvent liés à cette ambivalence intérieure. Avoir à la fois un besoin intense de proximité et la peur tout aussi forte d’être blessé.

Dans la communication, tout ce qui ressemble à une contradiction est difficile à gérer. Par exemple, un mot tendre suivi d’une absence de nouvelles, une promesse non tenue ou un geste d’affection qui se transforme en critique peuvent réactiver la peur d’être trahi. L’incohérence est vécue comme une menace majeure.

Dans le quotidien, les déclencheurs sont variés : un partenaire qui s’approche trop vite peut réveiller la peur d’être envahi. Ou encore un partenaire qui prend ses distances peut réveiller la terreur d’être abandonné. L’ambivalence se rejoue sans cesse : « je veux que tu sois là », « mais pas trop », « et surtout, ne pars pas ».

Les réactions imprévisibles en cas de conflit

Les conflits sont particulièrement difficiles. Une dispute, même légère, peut être vécue comme un rejet définitif ou comme une preuve que la relation est dangereuse. La réaction est alors imprévisible : soit une explosion émotionnelle (colère, désespoir), soit un retrait complet (comme si plus rien n’existait).

L’intimité, enfin, est un déclencheur important. Les moments de rapprochement peuvent à la fois nourrir le besoin de lien et réveiller des souvenirs de douleur ou de trahison. La sexualité est donc parfois recherchée intensément, comme un ciment du couple, puis évitée, comme une menace insupportable.

En résumé, ce qui réactive cette insécurité, c’est moins la proximité ou la distance en soi que l’incertitude permanente. Ne pas savoir si l’autre est un refuge ou une menace. Cette confusion rend les relations à la fois intenses, chaotiques… et souvent bien difficiles à décrypter par le partenaire.

Dans notre prochain épisode, nous allons explorer ce qui se passe quand des insécures se rencontrent dans un couple !

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Conclusion – L’activation du système d’attachement dans le couple

  • Varie en fonction des circonstances et ne sont pas figées.
  • Peut mener à des schémas de dispute récurrents
  • Bien comprises, les incompréhensions peuvent être pour le couple un lieu de réparation.

A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur vous demande « Quand nous nous disputons, qu’est ce qui m’aide à me calmer ?»

  • « Que tu m’écoutes sans m’interrompre. »
  • « Que tu reconnaisses mes émotions, même si tu n’es pas d’accord. »
  • Ou « Que tu acceptes qu’on fasse une pause avant de continuer la discussion. »
  • « Que tu me prennes la main pour me rappeler que tu tiens à moi malgré la tension. »

En couple, Écrivez vos réponses sur une carte ou un papier et échangez-les avec votre chéri(e) Relisez-les ensemble et gardez-les comme un “kit de réparation” pour vos prochaines disputes. Cet exercice aide à transformer les moments de tension en occasions de compréhension mutuelle. Car se disputer, c’est normal ; mais savoir se réconcilier, c’est essentiel.

Nous venons de voir comment nos blessures d’attachement peuvent compliquer nos relations, créer des tensions, des insécurités, ou des schémas répétitifs douloureux dans les couples. La bonne nouvelle, c’est que rien n’est figé.
Dans le prochain épisode, nous irons à la découverte des chemins possibles vers un attachement plus sécure : quelles attitudes, quels piliers, quelles pratiques peuvent nous aider à transformer nos liens et à construire des relations plus confiantes et plus joyeuses.

 

Avec Bulle de Bonheur, prenez le temps d’être heureux !

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“Nous répétons ce que nous n’avons pas réparé.”

Saverio Tomasella

Petite mousse- 2 minutes de bonheur

Vos questions les plus fréquentes

Comment savoir si j’ai un attachement anxieux, évitant ou désorganisé ?

Vous pouvez repérer votre style d’attachement à travers vos réactions dans le couple. Si vous craignez souvent l’abandon, avez besoin de réassurance et êtes sensible aux silences, vous tendez vers l’anxieux. Si au contraire vous évitez les discussions émotionnelles, exprimez rarement vos sentiments et préférez garder vos distances, vous êtes plutôt évitant. Enfin, si vous oscillez entre un besoin intense de proximité et une peur tout aussi forte de l’autre, avec des réactions imprévisibles, cela reflète un style désorganisé.

2. Est-ce que mon style d’attachement peut changer ?

Oui, l’attachement n’est pas figé. Grâce à des relations stables et sécurisantes, notamment avec un partenaire sécure, il est possible d’évoluer vers plus de sécurité affective. La thérapie, le travail sur soi et la conscience de ses schémas relationnels aident aussi à transformer ses réactions et à construire des liens plus apaisés.

3. Que faire si mon style d’attachement crée des tensions dans mon couple ?

Commencez par observer vos réactions sans vous juger. Parlez-en avec votre partenaire en expliquant vos besoins plutôt qu’en formulant des reproches. Acceptez aussi que vos styles d’attachement puissent s’activer différemment : un anxieux réclame, un évitant fuit, un désorganisé oscille. Prendre conscience de ces mécanismes est déjà un pas énorme pour briser les cercles vicieux et avancer ensemble vers plus de sécurité.

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