Une remarque blessante peut faire douter de soi. Pourtant, les mots des autres parlent souvent davantage d’eux que de nous. Le deuxième accord toltèque rappelle l’importance de ne pas prendre les choses personnellement : ce qui est dit reflète les peurs, les insécurités ou l’histoire intérieure de celui qui parle. Prendre du recul permet de distinguer le retour constructif de l’attaque qui n’a rien à voir avec notre valeur. Cette distance préserve la confiance, apaise les relations et allège l’esprit.

L’autre jour, ma soeur m’a lancé, presque comme une évidence : « Ah, tu as pris quelques kilos, non ? » Ce n’était pas agressif. Ce n’était même pas méchant. Juste une phrase, glissée en passant. Et pourtant… J’ai senti mes joues chauffer. Mon ventre se serrer. Mon cerveau partir en vrille : « Est-ce que ça se voit autant que ça ? Est-ce que je me suis laissé aller ?
Qu’est-ce qu’il faut que je change ? » En une seconde, j’ai eu l’impression que le regard que je porte que moi pouvait se réduire à un chiffre, un regard, une remarque.

Et c’est là que ça me chicotte vraiment :
Pourquoi cette parole a-t-elle autant d’emprise sur moi ?
Qu’est-ce que je laisse entrer… qui ne parle peut-être pas de moi, mais de celui ou celle qui l’a prononcée ?

Eh oui, une simple phrase peut faire vaciller, et il y en a beaucoup d’autres…

Hier, j’ai croisé deux collègues d’un autre département de mon entreprise en allant déjeuner. J’avais à peine tourné le dos que j’ai entendu l’un murmure à l’autre, « Pfff, quelle pimbêche celle-là ! ». Pourtant, je leur avais gentiment dit bonjour en passant et je n’ai jamais manqué de respect à leur égard. Et là, j’ai commencé à douter. Qu’est-ce que j’ai fait ? Est-ce que les gens que je côtoie au travail pensent que je n’ai pas de considération pour eux ? Me trouvent-ils désagréable ou hautaine ? Quels efforts dois-je faire en plus pour me faire apprécier de mes collègues ? Pourtant, il me semble que la plupart d’entre eux me montrent de la sympathie et les retours que j’ai lors de mes entretiens annuels pointent toujours de manière positive mes rapports aux autres. Alors que s’est-il passé et pourquoi ce collègue ne semble pas m’apprécier ?

Cette situation, nous pouvons la vivre au travail, en famille ou même dans la rue ou sur les réseaux sociaux. Une remarque désagréable et voilà notre confiance en nous qui s’écroule. Les mots dépréciateurs à peine entendus, nous nous questionnons immédiatement sur notre valeur et recherchons les indices de notre culpabilité. Et s’il fallait renverser notre raisonnement en nous décentrant de nous-même pour voir les choses de manière plus objective ?

Constat

Nous avons déjà parlé de Don Miguel Ruiz et de son livre, Les quatre accords Toltèques (lien affilié Amazon), dans notre épisode numéro 121, Arrêter de faire des suppositions. Il explique dans ce best-seller le pouvoir de la parole. Elle est si puissante qu’un seul mot peut changer ou détruire une vie ou manipuler de nombreuses personnes. « Chaque être humain est un magicien, dit-il. Par notre parole, nous pouvons soit jeter un sort à quelqu’un, soit l’en libérer ». Il donne un exemple concret avec une jeune fille qui entend une autre personne dire qu’elle est laide. « Peu importe qu’elle le soit ou non : tant qu’elle est d’accord avec cette opinion, elle croira qu’elle est laide ». On peut dire qu’elle subit une forme de sort qui lui a été infligé.

C’est tellement dommage, n’est-ce pas ? Comment pouvons-nous laisser autant de pouvoir à une personne ? Alors même que parfois nous la connaissons à peine ou que nous venons de la croiser ?

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Ne pas laisser le poison rentrer

« Quoi qu’il arrive, n’en faites jamais une affaire personnelle » : c’est le deuxième des quatre accords toltèques. Ces enseignements des chamans mexicains ont pour origine la tradition toltèque. Don Miguel Ruiz les transmet dans son livre pour réduire les croyances limitatrices qui nous privent de joie et créent des souffrances inutiles.

Avec ce deuxième accord, il nous explique que nous faisons une affaire personnelle de ce qui nous est dit parce-que nous y donnons notre accord. Nous laissons ainsi le « poison » de la parole entrer en nous. Il illustre cela avec cet exemple : « Si je vous vois dans la rue et que je vous dis : Hé, espèce d’idiot, sans même vous connaître, ce que je vous dis ne vous concerne pas ; cela ne concerne que moi. Si vous en faites une affaire personnelle, vous allez peut-être croire que vous êtes idiot. Peut-être même vous demanderez-vous : Comment a-t-il deviné ? Est-il clairvoyant, ou est-ce que tout le monde voit à quel point je suis idiot ?

Cet exemple peut vous sembler caricatural, mais bien souvent la réalité est plus subtile et des remarques négatives de notre entourage ou de personnes que nous croisons dans notre vie, peuvent plus subrepticement s’insinuer en nous.

Un autre exemple

Imaginons que je travaille depuis plusieurs années dans une entreprise, mais que j’ai une passion parallèle : l’écriture. Le soir, j’écris un roman. Je n’en parle pas beaucoup mais un jour, à la machine à café, j’en glisse un mot à une collègue que j’aime bien. Elle rigole gentiment et elle me dit : « Un roman ? Ah oui… tout le monde s’y met, mais 99% de ces écrivains en herbe ne vont jamais au bout de leur livre ». Cette remarque est plus maladroite que méchante ? Cependant, si je la laisse entrer en moi, je peux vite me décourager et me convaincre que ma passion n’est qu’une lubie ou que je n’ai pas le niveau.

Pourtant, lorsque cette collègue réagit à ma confidence, c’est depuis sa propre vision du monde, ses peurs, ses limitations ou ses croyances. Je ne dois donc pas prendre son jugement comme une vérité sur moi. En d’autres termes, le poison émotionnel de cette parole, je ne dois pas l’ingurgiter.

Déplacer son regard

Mais alors, comment faire concrètement pour ne pas absorber ce poison et ne pas prendre les choses personnellement ? Il faut d’abord prendre un peu de recul et se décentrer de soi. Au lieu de vous occuper de ce qu’une personne dit de vous, intéressez-vous plutôt à elle. Qu’est-ce que son attitude ou sa parole sur vous dit d’elle ? Est-ce qu’elle exprime une colère, une peur, un fantasme, une insécurité, un énervement ?

Anaïs Nin disait : « Les gens ne vous voient pas tels que vous êtes, ils vous voient tels qu’ils sont ». Elle voulait dire que la perception que les autres ont de nous ne reflète pas notre réalité objective mais leurs propres filtres mentaux, émotions, expériences, blessures, désirs ou peurs.

La remarque blessante nous donne des indications sur son auteur

Revenons à mon exemple du collègue qui m’a traitée de pimbêche. Ce mot ne décrit pas qui je suis mais comment il se sent en me regardant. Peut-être que ma posture, mon silence ou mon assurance réveille en lui un sentiment d’infériorité, d’exclusion ou de rejet. D’ailleurs, ce genre de situation – entendre une remarque désagréable alors qu’on a à peine le dos tourné – est fréquente dans les cours de collèges à l’adolescence. Car c’est une période au cours de laquelle beaucoup de jeunes ressentant un mal-être ou un manque d’assurance cherchent à se donner une posture pour se rassurer ou se protéger.

Dans cet exemple du collègue qui m’a jugé(e), je dois activer mon bouclier mental. Je ne dois pas laisser sa remarque devenir un poison dans mon esprit, ni remettre en cause mon identité pour un mot lancé dans mon dos qui n’appartient qu’à la personne qui l’a prononcé. Je dois rester centré(e) sur moi et sur ce que je sais de moi-même.

Don Miguel Ruiz applique constamment ce principe à lui-même. « Ce que vous pensez, ce que vous ressentez, c’est votre problème, pas le mien. C’est votre façon de voir le monde. Cela ne me touche pas personnellement, parce que vous n’êtes confronté qu’à vous-mêmes, pas à moi. D’autres auront une opinion différente, selon leur système de croyances. » En d’autres termes, il est important de comprendre et de toujours se rappeler que chacun agit et parle en fonction de son propre monde intérieur.

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Une projection qui demande la bonne distance

Cet accord expliqué par Don Miguel Ruiz rejoint le concept de projection, développé par Freud. Selon cette notion, les gens ont tendance à projeter sur les autres leurs propres pensées, émotions ou insécurités inconscientes.

Si quelqu’un me critique, je dois me rappeler que bien souvent, il exprime quelque chose de lui, pas une vérité sur moi. Au lieu de tirer immédiatement des conclusions sur moi, je dois prendre du recul et envisager d’autres possibilités. Peut-être que cette personne a un problème ou est tout simplement dans un mauvais jour.

Mais attention ! Il ne faut pas tomber non plus dans le piège inverse en pensant qu’on a toujours raison et en n’accordant aucune attention aux opinions des autres. C’est important de trouver la bonne distance avec leur regard et leurs jugements. Qu’ils soient positifs ou négatifs, nous devons garder notre ancrage. Nous savons qui nous sommes et nous n’avons pas besoin de nous nourrir du regard des autres ou de leur jugement pour exister.

Pour cela, il est important de bien faire la distinction entre le feedback constructif, qui porte sur mes actions avec une intention d’amélioration, et l’attaque personnelle qui a une charge émotionnelle et toxique. Par exemple, si mon patron me dit que mon rapport n’est pas assez précis sur un point, ce n’est pas un poison émotionnel mais une clé pour m’améliorer et grandir.

Un indice pour percevoir la différence ? Souvent, les remarques toxiques sont basées sur des opinions et s’attaquent à ma personne plutôt qu’à un comportement. A l’inverse, le feedback constructif est plutôt basé sur des faits et montre souvent le chemin que je dois prendre pour m’améliorer. Pour bien y réagir, l’important est de savoir distinguer les critiques constructives des attaques personnelles, combattre mes pensées autocritiques en les remplaçant par des perspectives équilibrées et me concentrer sur l’apprentissage et l’amélioration plutôt que sur l’échec. Pour reprendre mon exemple : non, je ne suis pas nulle, mais mon rapport aurait pu être plus précis et je veillerai la prochaine fois à développer suffisamment toutes les idées importantes de mes futurs travaux.

Lorsque l’on me fait une remarque, il m’appartient donc de choisir si je l’intègre ou non en fonction du contexte et du contenu de cette remarque. L’important est de le faire consciemment, après une réflexion sur ce que je peux en apprendre. Et ainsi d’éviter de réagir par une simple réaction émotionnelle. #55 Je suis acteur de ma vie

Le bénéfice ne se libérer du regard des autres

Ne rien prendre personnellement va vous permettre de vous libérer émotionnellement. Vous allez cesser de porter le poids des humeurs, critiques et jugement des autres.

Vous pourrez dire stop aussi à la rumination après un commentaire déplacé ou une remarque blessante. Rappelez-vous #83 j’arrête de ruminer La rumination mentale est un piège subtil : on croit réfléchir… alors qu’on tourne en rond. Ces pensées répétitives et stériles bloquent l’action, alimentent l’anxiété et brouillent la perception de la réalité. Elles épuisent votre énergie mentale et affectent vos émotions, vos relations et même votre sommeil. Pour en sortir, reconnectez-vous au réel, au mouvement, au lien, à ce que vous pouvez contrôler. Ce changement de posture ouvre la voie à plus de clarté, de paix intérieure et de liberté. Essayez et votre état émotionnel deviendra plus stable et moins dépendant des circonstances extérieures.

« Vous n’êtes jamais responsables des actions d’autrui ; seulement de vous-mêmes, nous rappelle Miguel Don Ruiz. Lorsque vous comprenez vraiment cela et que vous refusez de prendre quoi que ce soit personnellement, les commentaires et actions des gens ne peuvent pour ainsi dire plus vous blesser. »

Une autre façon de voir la vie

En ne prenant pas les choses personnellement, vous améliorerez vos relations avec les autres car vous réagirez moins aux remarques de manière défensive ou agressive. Vous pourrez écouter les autres sans vous braquer, ce qui favorisera des échanges plus constructifs et authentiques.

« Lorsqu’on voit vraiment comment sont les gens sans jamais réagir de façon personnelle, rien de ce qu’ils peuvent dire ou faire ne peut nous blesser, explique Don Miguel Ruiz. Même si l’on vous ment, cela ne fait rien. Celui qui agit ainsi le fait parce qu’il a peur. Peur que vous découvriez qu’il n’est pas parfait. C’est douloureux de retirer son masque social. » En percevant cela, je développerai ma compassion. Je comprendrai que les comportements des autres reflètent souvent leurs propres difficultés. Je les jugerai moins et j’accepterai davantage les imperfections humaines, y compris les miennes.

En m’abstenant de prendre les choses personnellement, je renforcerai ma confiance en moi puisqu’elle ne dépendra plus des opinions des autres. Je réduirai mon anxiété car l’énergie mentale gaspillée à analyser les intentions des autres sera libérée. J’investirai mon énergie dans ce qui compte vraiment, comme par exemple mes projets et mes relations positives aux autres. #214 l’amour de soi comment le booster #157 J’apprends à vivre avec mon image.

En bref si je résume : Se libérer du regard des autres

  1. Ce que l’autre dit parle d’abord de lui
  2. Choisir consciemment ce que l’on laisse entrer
  3. Revenir à ce que l’on sait de soi

A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur, vous propose après une critique ou un commentaire de vous demander. Est-ce que cela me concerne vraiment ? Est-ce que cette remarque m’aide à grandir ?

Avec Bulle de bonheur, prenez le temps d’être heureux !

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