Aujourd’hui, #269 avec Angélique Gimenez, nous allons échanger autour d’une émotion qui se cache au fond de nous, celle dont on ne parle pas et qui pourtant façonne nos comportements. Une émotion silencieuse et si puissante… C’est la honte.

Cet épisode vient dans la continuité de notre saga sur les émotions #242 Nos émotions sont nos alliées,  # 246 La joie le secret d’un quotidien lumineux#248 Décoder la peur  #253 sur la colère, #257 la tristesse, #261 le dégoût, et le #265 la surprise.

Qu’est-ce que la honte, au juste ?

Celle-ci est souvent confondue avec une émotion. Techniquement, il s’agit d’un sentiment complexe, enraciné dans notre histoire personnelle et relationnelle. Contrairement à la peur ou à la colère, la honte est moins visible sur le visage, elle n’en est pas moins présente. Elle agit comme une force intérieure qui isole, fragilise, et peut même ronger l’estime de soi.

Elle se distingue notamment de la culpabilité. En effet, là où la culpabilité porte sur ce que nous avons fait (« j’ai fait une erreur »), la honte touche à l’identité même (« je suis une erreur »). Elle nous coupe de nous-mêmes… et des autres.

D’où vient la honte ?

La honte prend souvent racine dans l’enfance, notamment dans la relation au corps. Un enfant qu’on moque parce qu’il tombe, qu’il n’arrive pas à monter sur un tabouret ou qu’il a des lunettes peut développer un sentiment de honte durable. Plus tard, elle peut apparaître dans des moments de grande vulnérabilité : un premier rapport sexuelun comportement jugé « déviant », ou encore un écart par rapport à des valeurs morales fortes.

La honte naît dans le regard de l’autre et ensuite elle avance masquée dans le silence.

Les sources invisibles de la honte : normes, croyances et valeurs

La honte se construit souvent autour des normes sociales. Trop gros, trop petit, pas assez ceci ou trop cela : nous avons tous entendu ces remarques qui enferment. Et parfois, sans que personne ne nous le dise clairement, nous intégrons ces standards irréalistes comme des vérités absolues.

Elle s’enracine aussi dans les valeurs morales, surtout quand nous transgressons celles qui nous tiennent profondément à cœur. Mentir, trahir, manquer de courage… Ce sont des actes que l’on peut juger incompatibles avec l’image que l’on veut avoir de soi.

Ne pas connaître ses propres valeurs, c’est risquer de vivre à côté de soi… et de nourrir une honte invisible et souvent bien tenace.

Ses effets sur la relation à soi et aux autres

La honte crée du clivage intérieur : certaines parties de soi sont mises de côté, voire « enterrées ». On évite, on renie, on se cache. Et dans la relation à l’autre, cela peut devenir une spirale : retrait social, isolement, voire adoption de postures agressives pour masquer la vulnérabilité.

Parfois, des enfants ou adolescents moqués deviennent, à leur tour, moqueurs ou harceleurs. Pas par méchanceté, simplement pour éviter de redevenir la cible. La honte, si elle n’est pas reconnue, peut entraîner de profondes blessures relationnelles.

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Comment apprivoiser et traverser la honte ?

1. La nommer

La première étape est de pouvoir la reconnaître. La honte aime le silence. Plus elle reste cachée, plus elle gagne en pouvoir. Parfois, elle se manifeste sous forme de rougeur, de blocages, de colère, d’évitement.

Oser dire « j’ai honte » à une personne de confiance, c’est déjà ouvrir une brèche.

2. Trouver un tiers bienveillant

Qu’il s’agisse d’un thérapeute, d’un ami, ou même d’un inconnu bienveillant, sortir de la honte nécessite un lien. Pas forcément pour « tout déballer », seulement pour vivre une expérience réparatrice : celle d’être entendu… sans jugement. Rappelez-vous, nous entrons dans la honte par un tiers, nous en sortons grâce à un autre.

3. Se reconnecter à son humanité imparfaite

La honte se dissipe dans l’humilité. L’acceptation de notre condition humaine, imparfaite par essence, est un puissant antidote. Le corps ne se contrôle pas parfaitement. Les émotions non plus. Et c’est OK.

Comme le dit si bien Brené Brown : « La honte ne survit pas à l’empathie. »

La prévenir dès l’enfance

Dans l’éducation, le regard posé sur le corps et sur l’erreur est essentiel. Se moquer d’un enfant, lui demander « t’as pas honte ? » peut laisser des traces plus profondes qu’on ne le pense. À l’inverse, normaliser les maladresses, accompagner avec humour et respect permet de construire une estime de soi solide.

La honte n’est pas une fatalité

Elle peut être intense, sournoise, paralysante. En revanche, elle n’est jamais définitive. En osant la rencontrer, l’exprimer, et la traverser dans la relation, chacun peut retrouver sa dignité, sa voix, son élan vital.

 

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En résumé, la honte

  1. Une émotion de dévalorisation
  2. Un frein à la relation
  3. Un signal à écouter

A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur vous suggère que : quand vous ressentez le poids de la honte, osez faire un pas vers vous-même et réhabilitez-vous !

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« La honte est un poison qui ronge l’estime de soi, un mur invisible qui nous isole des autres. »

Frédéric Lenoir

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