Mon amie me fatigue : voilà des années qu’elle repousse son inscription au concours de l’agrégation en se disant qu’elle n’y arrivera jamais. Pourtant, elle en rêve ! Ce manque de croyances positives l’empêche d’avancer. C’est pareil pour mon fils, qui refuse de rejoindre l’équipe de football de son école par peur de ne pas être assez bon et de devenir la risée de la classe. Il manque de confiance en ses capacités et je le vois, depuis les gradins, envier ceux qui osent.

Et qui suis-je pour donner des leçons alors que moi-même, je n’ose pas postuler à la promotion naturelle pour mon poste actuel ? Je doute de mes compétences, persuadée de ne pas cocher toutes les cases. Pendant ce temps, mon collègue, qui ne possède pourtant aucune connaissance technique dans mon domaine, a déjà candidaté sans hésitation. Il semble porté par des pensées positives qui lui donnent des ailes, sans craindre le regard des autres.

Et là, ça me chicotte : pourquoi nous auto-sabotons-nous alors que d’autres semblent avancer avec assurance ? Et si adopter des croyances positives pouvait créer les conditions de notre succès ?

Qu’est-ce qu’une croyance ?

Définition des croyances positives et limitantes

Rien à voir avec la religion ou la spiritualité, les croyances sont des pensées ancrées dans notre psychisme et qui se manifestent de façon automatique. La plupart du temps, ces croyances sont inconscientes.

Ce sont des pensées héritées de notre histoire personnelle et parfois de notre enfance et qui ont façonné la façon dont nous voyons la réalité. Les croyances sont une sorte de filtre comme ceux que vous pouvez apposer sur les photos prises sur votre téléphone. Par exemple, c’est se croire incapable de faire quelque chose comme prendre la parole en public alors que nous n’avons jamais essayé. Ou à l’inverse, être persuadé que nous sommes capables de relever n’importe quel nouveau défi sportif.

Avec ces deux exemples, vous sentez bien l’effet : les croyances positives agissent comme un booster qui nous aide à nous dépasser. Tandis que les croyances plus négatives, qui sont souvent qualifiées de limitantes, peuvent créer des freins artificiels à notre prise d’initiative ou réduire notre bien-être.

Origines des croyances : enfance, éducation, expériences

Elles trouvent souvent leur source dans :

  • La sécurité affective que nous retirons de notre enfance – Si le sujet vous intéresse, je vous renvoie à notre épisode #153 Je suis sécure affectivement
  • La façon dont nous nous sommes sentis autonomisés
  • L’attention et l’amour que nous avons reçus, si nous avons été valorisés
  • Dans nos expériences du passé quels ont été les échecs, les rejets ou les traumatismes

Par exemple, au Québec où j’ai vécu, j’observe combien les enfants sont poussés très tôt à devenir autonomes et à prendre des initiatives. En effet, ils sont biberonnés à la formule « Tu es capable », ce qui les aide à explorer, à sortir de leur zone de confort, à prendre des risques de plus en plus grands sans résistance.

A l’inverse, une éducation peut-être plus conservatrice dans laquelle l’adulte fait à la place de l’enfant. Ainsi, il risque de laisser progressivement l’enfant penser qu’il ne peut rien faire tout seul, qu’il dépend de l’adulte. Voilà un bon frein à l’autonomie !

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L’impact des croyances sur nos comportements

A travers le prisme des croyances se façonne notre rapport à la réalité, ce qui influence nos comportements. Les croyances positives sont un tremplin, tandis que les négatives génèrent de l’inertie.

Prenez l’exemple d’un premier rendez-vous avec quelqu’un qui vous plait vraiment. Si vous y allez avec peu d’espoir que cette rencontre mène à une relation, il y a des chances que votre pessimisme vous pousse à être sur la réserve. Vous serez moins engagé dans la conversation. Comme pour vous protéger de la déception que vous anticipez et donc vous serez moins engageant. Tandis que si vous vous y rendez conquérant et optimiste, votre attitude avec votre « date » s’en ressentira avec plus de chances de succès.

La prophétie auto-réalisatrice : comment elle fonctionne

C’est ce qui est théorisé sous le nom de prophétie auto-réalisatrice. En gros, plus nous craignons le pire, plus il arrive. Alors que plus nous adoptons des croyances positives, meilleures sont nos chances que les choses se concrétisent fidèlement à nos attentes.

La prophétie auto-réalisatrice ou effet Pygmalion date de 1968 sous l’intuition du psychologue américain Robert Rosenthal. Ce dernier a mené une étude sur une école dans un quartier défavorisé. Prétendant avoir évalué les capacités de tous les élèves, il identifia 20% d’entre eux comme ayant un potentiel particulièrement exceptionnel. Cela sans avoir mené aucune réelle évaluation. Surprise, à la fin de l’année scolaire, ce sont ces 20% d’étudiants qui ont obtenu les meilleurs résultats. Que s’est-il passé ? Lorsque les étudiants ont été identifiés comme particulièrement doués :

  1. Leurs professeurs ont fait plus attention à eux. Ils ont exprimé des attentes plus élevées, ils les ont poussés à se dépasser. Et ils leur ont proposé des exercices plus difficiles leur permettant de développer leurs capacités plus rapidement.
  2. Il en va de même pour leurs parents. Lorsque vous savez que votre enfant a du potentiel, vous le soutenez davantage dans son apprentissage.
  3. Enfin évidemment, les élèves à qui le psychologue a donné davantage confiance en eux y croient davantage. Et ils sont plus motivés pour faire les efforts qui leur permettent de progresser – Nos épisodes #125 J’entretiens ma motivation et #221 sur La théorie de l’autodétermination explorent ce thème très riche de la motivation.

Intéressant n’est-ce pas ?

Le pouvoir de nos croyances

Cette expérience nous parle du pouvoir de nos croyances sur nos succès ou nos échecs. Nos croyances influencent nos comportements de telle façon que ces derniers viennent les confirmer. Évidemment, attention au risque de la pensée magique : ce n’est pas parce que je crois dur comme fer que Hugh Grant est mon âme sœur qu’il va tout plaquer pour venir vivre avec moi.

Utiliser l’imagination et la méthode Coué

Cependant, atteindre ses objectifs, progresser, tient aussi à notre optimisme, à notre tendance à y croire ou non.  C’est un peu le principe de la méthode Coué dont je vous ai parlée dans notre épisode #133 Je teste la méthode Coué et notre Interview #66 avec Luc Teyssier d’Orfeuil. Il vient d’ailleurs de sortir un super livre que je vous recommande « Je vais – je fais de mieux en mieux avec la méthode Coué »

Cette approche a prouvé son efficacité dans le traitement des maladies notamment. Elle repose sur 2 idées :

  • Une pensée peut devenir une réalité – encore une fois, dans la mesure où elle reste raisonnable. Je vous renvoie à mon exemple de Hugh Grant.
  • Notre imagination a un pouvoir: celui de nous faire agir. En gros, nous posons des actes par choix donc par exercice de notre volonté et de notre libre arbitre et aussi parce que nous y croyons.

S’appuyer sur la neuroplasticité pour renforcer les pensées positives

L’imagination nous sort du réel et nous aide à envisager d’autres possibles en positif comme en négatif. En nous disciplinant à revenir aux issues positives d’une maladie par exemple, nous formons notre subconscient à ancrer cela dans notre cerveau.

Comment ? Parce que notre cerveau conserve toute sa vie une capacité d’apprentissage. Tout au long de notre existence, il maintient sa capacité à créer ou faire grandir de nouveaux circuits neuronaux, c’est la neuroplasticité. Je vous en ai parlé dans notre épisode #128 sur les mécanismes primaires du cerveau.

Plus nous nous répétons des pensées positives, plus les circuits neuronaux qui y sont associés se renforcent. Ainsi, ils s’activent plus rapidement et plus facilement à l’avenir. A l’inverse, plus j’entretiens mon pessimisme avec des pensées négatives et de sabotage, plus je risque de rester dans cet état d’esprit. C’est une bonne nouvelle car la neuroplasticité vient confirmer que j’ai une forme de contrôle sur mon bien-être. Par le biais de mes pensées, au travers de ma capacité à tourner le regard vers des choses positives, à croire que le meilleur est à venir, je peux entraîner mon cerveau à adopter des réflexes positifs. Évidemment, c’est un cercle vertueux. Car comme dans le sport, plus mon cerveau est entraîné, plus il va devenir facile de repérer le positif et de rester optimiste.

La méthode Coué bâtit sur nos capacités. Plus nous croyons que quelque chose de bien est à venir, plus nous l’imaginons, plus nous influençons nos propres comportements dans ce sens. Et ainsi nous multiplions nos chances de voir l’issue positive se réaliser.

Pourquoi cultiver des croyances positives ?

Théorie “Broaden and Build” de Barbara Fredrickson

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une chercheuse et psychologue américaine Barbara Fredrickson et de sa théorie « Broaden and Build » – « élargir et construire ». Ses recherches plutôt récentes puisqu’elles datent des années 2010 ont permis de démontrer que les croyances positives et les émotions positives qu’elles génèrent ont le pouvoir d’élargir notre répertoire de pensées. Barbara Frederickson classe les émotions positives #235 Le rôle des émotions positives selon là où elles s’inscrivent dans le temps :

  1. Au passé : l’accomplissement, la fierté, la satisfaction, la sérénité et la gratitude. Ce sont toutes les émotions issues d’expériences positives passées sur lesquelles nous bâtissons nos croyances et nos actes futurs. Par exemple, je suis fière d’avoir construit et maintenu une communication transparente dans mon équipe. Cela nous a permis d’avoir réussi à traverser certaines tempêtes. Aujourd’hui, je sais que d’autres difficultés se présenteront. Je ne les souhaite pas, cependant je les redoute moins, je me sens prête à les accueillir.
  2. Au présent : la joie, le plaisir, l’intérêt et la curiosité, le calme, le divertissement, l’amour ou encore l’inspiration et l’émerveillement. Ce sont autant d’expériences positives présentes qui renforcent ma motivation, mon envie d’agir. Par exemple, mon fils se passionne pour l’astronomie. C’est sa curiosité qui le pousse à lire et étudier pour en apprendre davantage sur le sujet.
  3. Enfin au futur, ce sont aussi de belles émotions comme l’espérance, la confiance ou l’optimisme. C’est parce qu’il croit dans la capacité de notre équipe à livrer ce projet particulièrement complexe et tout nouveau que mon manager maintient notre cap. Et que nous progressons collectivement.

Les émotions et leurs effets sur nous

Selon les recherches de Barbara Fredrickson, ces émotions positives ouvrent notre esprit. Le champ de nos perceptions et de nos actions devient plus vaste. Nous sommes capables de faire preuve de plus de flexibilité dans des conditions plus difficiles. Par exemple, si nous rencontrons un échec, avoir un réservoir de croyances positives va nous aider à aller creuser les raisons de notre échec. Mais aussi à les accepter et à explorer les possibilités pour rebondir.

A l’inverse, lorsque nous restons dominés par le ressenti négatif, nous nous sentons comme bloqués par la tristesse, la culpabilité ou le ressentiment. Cela nous empêche de croire que nous pourrons mieux faire la prochaine fois. Et donc d’envisager comment mieux faire. Avec cet exemple, nous visualisons comment les émotions et croyances négatives semblent faire un écran, un bouclier autour de nous qui nous enferme. Alors que le positif nous ouvre sur l’avenir.

Les bienfaits sur le bien-être mental et physique

Le premier sens de la théorie de Barbara Frederickson : Broaden ou élargir.

En nous ouvrant des possibilités plus larges, les croyances et émotions positives nous permettent de développer notre créativité. Mais aussi notre désir d’essayer, d’expérimenter, de sortir de notre zone de confort. Vous pouvez aussi réécouter notre épisode #57 je sors de ma zone de confort.

En faisant de nouvelles expériences, nous pouvons acquérir de nouvelles compétences, de nouveaux savoir-faire qui contribuent à améliorer notre confiance en nous. La chercheuse démontre notamment combien les émotions positives qui accompagnent le jeu comme le plaisir, la satisfaction ou encore la connexion aux autres permettent aux enfants de se développer. C’est l’un des fondements de la création de 2 minutes de bonheur.

Le sens du 2ème bienfait : build ou construire.

Sur la base des émotions et croyances positives, nous considérons et abordons de nouvelles choses, de nouveaux défis, de nouveaux risques. Ils nous permettent d’acquérir de nouvelles compétences ou de nouvelles ressources. Celles-ci vont aussi nous servir pour naviguer dans des phases plus compliquées, accueillir l’inattendu et développer notre flexibilité et notre résilience.

Dans des contextes plus difficiles, nous serons mieux armés.

Par exemple (c’est ce que je travaille en accompagnement), prenons le cas d’une femme qui vit une profonde remise en question de son mariage. Elle a fait un travail sur elle-même pour déconstruire ses croyances négatives. Celles sur le rôle du mari et de l’épouse et le poids qu’elle faisait porter à son mari qu’elle tenait pour partiellement responsable de son bonheur à elle.

En retirant ses lunettes, elle a pu regarder les choses de façon beaucoup plus positive. Et ainsi faire un pas de côté en considérant d’autres façons d’envisager certaines situations qui l’irritaient auparavant. Aujourd’hui, elle reconnaît que les moments plus délicats n’ont pas disparu. Cependant, elle se sent beaucoup plus sereine et capable d’y faire face. Cela lui retire aussi beaucoup de stress et d’angoisse. Elle se sent mieux équipée pour traverser les conflits.

Enfin, pour aborder rapidement d’autres bienfaits :

  • Les émotions positives ont le pouvoir d’améliorer notre attention.
  • Cela nous aide aussi à envisager les choses de façon holistique, la « big picture » en prenant de la distance par rapport aux détails. Nous sommes donc davantage capables d’aborder des sujets ou des problèmes complexes.
  • Elles nous aident aussi à combattre le stress et l’angoisse. Dans les mêmes conditions de vie, deux personnes réagiront différemment. Cela dépendra de leur capacité à consolider les émotions et les croyances positives.
  • Pour finir, comme nous l’avons déjà abordé dans de multiples épisodes de ce podcast, nous savons combien le bien-être mental influence le bien-être physique. Il permet la régulation de notre système biologique et réduit le risque de troubles chroniques. Développer des croyances positives c’est bon pour la santé !
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Comment développer des croyances positives ?

Maintenant que vous êtes convaincus du pouvoir des croyances positives, vous vous demandez sûrement comment les développer ?

  • D’abord, identifiez et observez vos croyances limitantes. Que vous empêchent-elles d’accomplir ? Par exemple, après des années à être une quiche en sport en classe et à entendre mes frères et mon père se moquer de mes contre-performances en ski ou au foot, j’étais persuadée qu’investir le terrain sportif n’était pas à ma portée. Pourtant, j’en ressentais le besoin, pour m’oxygéner et me sentir mieux dans mon corps.

 

  • En faisant appel à votre côté rationnel, demandez-vous ce qui soutient vraiment cette croyance. Est-ce que vraiment j’étais si nulle que ça ? Est-ce que vraiment il n’existe aucun sport que je pourrais pratiquer ?

 

  • Utilisez le pouvoir de l’imagination comme dans la méthode Coué, exploitez les biais de votre cerveau. Projetez-vous dans cette personne qui est passée au-delà de cette croyance, comment est-elle ? Vous fait-elle envie ? Moi, je me vois plus tonique, plus détendue et mieux dans mes baskets quand il s’agit d’aller se baigner ou randonner avec des copains l’été. Quel plaisir en retirez-vous ? Dans mon cas, la fierté et la joie d’avoir dépassé ma peur de pousser la porte d’une salle de sport, d’un gymnase, même d’avoir simplement couru 3 km autour de chez moi.

 

  • Lorsque vous y êtes, répétez cet exercice souvent, pour conditionner votre cerveau à ancrer cette croyance. En y ajoutant l’émotion positive, votre cerveau va de plus en plus rapidement associer l’acte au ressenti qu’il génère. Vous allez rapidement constater combien il vous sera plus facile de passer à l’action.

Pratiquez !

Gardez en tête que la pratique et la persévérance sont indispensables pour faire émerger de nouvelles croyances positives. N’hésitez pas à vous appuyer sur les autres, vos proches, vos amis ou même parfois des personnes extérieures ou des mentors pour élargir le champ des possibles, explorer et construire !

En bonus, je vous recommande de réécouter nos épisodes #87 J’ose et #150 j’agis avec audace pour comprendre ce qu’apporte le fait d’essayer de nouvelles choses.

En bref, si je résume, les croyances positives

  1. Élargissent le champ de nos pensées et des possibles,
  2. Permettent de bâtir de nouvelles ressources.
  3. S’ancrent dans le cerveau en utilisant le pouvoir de l’imagination

A vous de jouer chers auditeurs ! Cette semaine, la carte de 2 minutes de bonheur vous propose d’imaginer faire quelque chose dont vous ne vous croyez pas capable. Pas besoin de sauter à l’élastique : une nouvelle recette, prendre la parole dans cette réunion qui vous fait si peur. Ou simplement, essayer quelque chose de nouveau. Imaginez comment vous vous sentirez après l’avoir fait. Répétez l’exercice jusqu’à vous lancer !

Avec Bulle de bonheur, prenez le temps d’être heureux !

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant ! »

 

Proverbe indien

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