🌿 En résumé, pour guérir et transformer nos liens :

  1. Apprivoiser nos blessures avec douceur
    Guérir, c’est d’abord apprendre à se parler avec bienveillance. L’auto-compassion, comme le rappelle Kristin Neff, c’est se tendre la main plutôt que se juger. Se dire “je fais de mon mieux” ouvre la porte à la sécurité intérieure.
  2. Cultiver ses forces et écouter ses émotions
    Nos forces, comme la gratitude ou la persévérance, sont de vraies racines de sécurité. Et nos émotions, même les plus inconfortables, sont des alliées précieuses : elles nous guident vers nos besoins profonds et restaurent la confiance en soi.
  3. S’appuyer sur les liens qui réparent
    Une parole douce, une écoute sincère, une présence stable… Les relations bienveillantes réécrivent nos blessures passées. Comme le dit Boris Cyrulnik, “c’est dans les bras des autres qu’on apprend à se relever.”

Nous naviguons toujours dans notre domaine de l’attachement, nous avons vu les bases #275, les différents styles #276, et comment l’attachement peut parfois nous piéger dans le couple #277 et #278.
Il est temps maintenant de continuer à ouvrir une porte à la guérison : comment cheminer vers un attachement plus sécure et vivre des relations plus apaisées ? Et si guérir de nos insécurités affectives commençait par un pas de douceur envers soi ?
C’est ce que nous allons découvrir dans cet épisode 279 de Bulle de Bonheur.

Ça me chicotte…

Comment fait mon conjoint pour revenir vers moi après une dispute, me dire pardon et proposer des solutions avec tendresse ? Comment fait ma mère pour demander de l’aide quand elle est débordée alors que moi je rame pour assurer ! Ou comment ma collègue arrive-t-elle à gérer avec autant de calme le stress qu’on nous met au boulot ? Et pourquoi ma sœur me dit-elle qu’elle peut être pleinement elle-même, sans peur d’être jugée ?

Et là, ça me chicotte. Qu’est-ce qui fait la différence ? Est-ce qu’il est vraiment possible de guérir de ses insécurités et de construire un attachement plus sécure ?

Nos styles d’attachement, une insécurité affective ?

Allez hop on y va !

Nos styles d’attachement ne sont pas des prisons. Ils sont des points de départ.
Et peu importe notre histoire, nous en avons tous. Grâce à nous-même et à notre entourage bien choisi, nous pouvons tisser des liens plus sécures, plus confiants, plus joyeux.

Comprendre nos zones d’insécurité, accueillir nos réactions avec compassion et cultiver la sécurité dans nos liens sont des clés précieuses pour transformer nos relations et augmenter notre niveau de bonheur. Allons regarder comment !

J’ai choisi aujourd’hui de vous proposer 6 pistes à explorer pour augmenter votre niveau de sécurité.

L’autocompassion : se parler comme à un ami

Et si la relation la plus réparatrice de toutes était celle que nous entretenons avec nous-même ?
Souvent, nous sommes durs, exigeants, parfois même cruels envers notre propre vulnérabilité. Et nous nous reprochons de trop ressentir, de ne pas aller assez vite, de retomber dans les mêmes schémas…
Pourtant, comme on l’a vu dans l’épisode #214 “L’amour de soi : comment le booster”, s’aimer ne signifie pas s’auto-congratuler ou se trouver parfait. Cela veut simplement dire se traiter avec la même douceur que celle que l’on offrirait à quelqu’un qu’on aime.

C’est exactement ce qu’explique Kristin Neff, chercheuse pionnière de l’autocompassion. Il s’agit d’accueillir sa souffrance sans s’y engloutir, sans se juger, sans s’en vouloir.
Dans l’épisode #117 “Je m’ouvre à mes blessures intérieures”, nous parlions déjà de cette posture d’accueil. Ouvrir les bras plutôt que lever les armes.

Alors la prochaine fois que vous sentez monter la honte, la colère ou la tristesse,
demandez-vous : Et si je me parlais comme je parlerais à mon meilleur ami ? Qu’est-ce que je lui dirais, s’il vivait ce que je vis ? Comment je lui tendrais la main ?

Cette question toute simple change tout. Elle désactive la critique intérieure, celle qui attise la peur et réactive les blessures d’attachement. Elle réveille au contraire un sentiment de sécurité intérieure. Celui de savoir que, quoi qu’il arrive, je suis là pour moi.

L’autocompassion, c’est ce baume invisible qui nous aide à passer de la honte à la guérison,
du rejet à l’acceptation, du jugement à la bienveillance.

Parce qu’au fond, la relation la plus stable, la plus fidèle et la plus longue de notre vie,
c’est celle que nous entretenons avec nous-même.

Exercice d’autocompassion

Passons à un petit exercice. Observez ce petit vous… Comment est-il ? Inquiet ? En colère ? Triste ? Prenez juste un instant pour le regarder avec douceur. Aucune critique, aucune attente. Juste de la présence.

Maintenant, dites-lui intérieurement :
🫧 “Je sais que tu fais de ton mieux.”
🫧 “Tu as le droit d’être fatigué.”
🫧 “Je ne te juge pas, je t’accueille comme tu es.”

Ressentez comme ces mots adoucissent quelque chose en vous. Comme si un peu d’air frais entrait à nouveau dans votre cœur.

L’autocompassion, c’est ça. C’est se rappeler que la bienveillance n’est pas un luxe, c’est un besoin vital. C’est comprendre qu’on ne se répare pas en se jugeant simplement en se tendant la main.

Alors, à chaque fois que vous sentez la voix critique se réveiller, essayez de lui répondre avec cette phrase simple : “Aujourd’hui, je choisis la douceur plutôt que le jugement.”

Parce qu’en cultivant la compassion envers soi, vous deviendrez naturellement plus doux, plus juste, plus aimant… avec les autres aussi.​

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Repérer ses talents pour nourrir la sécurité intérieure

Guérir, c’est aussi reconnaître ce qui est déjà vivant en soi. Quand nous parlons d’attachement, nous évoquons souvent nos blessures, nos manques, nos peurs… Cependant, nous oublions parfois que nous possédons aussi des ressources puissantes : ces forces qui nous rendent uniques et nous permettent de créer du lien.

Martin Seligman, le père de la psychologie positive, nous rappelle que chacun de nous possède des forces de caractère. Ce sont ces traits profondément ancrés en nous qui donnent du sens à nos actions et à nos relations. Pour en savoir plus, je vous renvoie à notre épisode #24.
Certaines personnes rayonnent par leur gentillesse, d’autres par leur curiosité, leur courage, leur optimisme, ou encore leur humour.

Repérer ses talents, c’est mettre en lumière ces forces et les utiliser comme base de sécurité intérieure. Quand vous connaissez vos points d’appui, vous cherchez moins votre valeur dans le regard de l’autre, vous la sentez, vous la vivez ! Ainsi, vous ne vous définissez plus par vos manques, mais par vos forces.

Vos forces en action

👉 Par exemple, si votre force est la gratitude, vous verrez plus facilement ce qui va bien plutôt que ce qui manque.
👉 Si votre force est la persévérance, vous trouverez l’énergie de revenir au dialogue après une dispute.
👉 Si votre force est la bienveillance, vous saurez apaiser plutôt que réagir.

Ces forces ne sont pas de simples “qualités”, ce sont des aides. Elles participent pleinement à la guérison de nos liens. Elles nous reconnectent à la meilleure version de nous-même, celle qui sait aimer, pardonner, créer, et faire confiance.

Comme je le dis souvent dans mon livre 52 idées pour prendre le temps d’être heureux, “le bonheur ne se cherche pas, il se cultive”. Et cultiver ses forces, c’est prendre soin de ses racines intérieures.

Pour mieux connaître vos forces faites le test, le lien est disponible dans le bio de l’épisode https://www.viacharacter.org/account/register.

Se connecter aux messages de ses émotions

Nos émotions sont comme des messagères. Elles frappent à la porte pour nous dire quelque chose d’important. Souvent, nous les jugeons trop vite. La colère serait “trop”, la peur “faible”, la tristesse “inconfortable”. Pourtant, comme je l’explique dans l’épisode #242 sur les émotions, il n’y a pas de “bonne” ou de “mauvaise” émotion. Il y a simplement des signaux qui cherchent à être entendus.

Je fais un rappel des 5 émotions de base : Joie, peur, colère, tristesse, dégoût.

Se connecter à ses émotions, c’est accepter de les écouter sans les fuir. C’est se dire : “Qu’est-ce que cette émotion veut me dire ? Comment s’exprime-t-elle dans mon corps ? C’est reconnaître que derrière la colère se cache souvent un besoin d’être entendu. Que derrière la tristesse se cache parfois un deuil qui a besoin d’être consolé. Et que la peur exprime un danger qui a besoin de sécurité ou de réassurance.

En osant ressentir pleinement nos émotions, sans les refouler ni les projeter sur l’autre,
nous redevenons responsable de nous-même, et non victime de nos réactions.

La guérison commence aussi là. Pas dans le contrôle, simplement dans la connexion à ses émotions.

Je vous suggère pour tous ceux qui ne l’ont pas encore écoutée, d’aller faire un tour sur cette série que j’ai faite avec Angélique Gimenez sur le thème des émotions. # 246 La joie le secret d’un quotidien lumineux#248 Décoder la peur  #253 sur la colère, #257 la tristesse, #261 le dégoût, #265 la surprise, #269 la honte, et #272 la culpabilité.

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Comment se connecter à ses émotions

Fermez les yeux… Prenez une grande respiration… Et laissez votre attention descendre doucement de votre tête vers votre cœur. Ressentez ce qui est là, maintenant. Peut-être est-ce chaud, froid, lourd ? Ça bouge…  Ne cherchez pas à la nommer tout de suite, juste à la ressentir. Ressentez-là comme une vague qui vous traverse.

Inspirez profondément…et à chaque expiration, laissez tomber un peu le besoin de comprendre, de contrôler. Laissez-vous simplement être.

Demandez-vous doucement :
“Qu’est-ce que cette émotion essaie de me dire ?” Peut-être qu’elle dit “J’ai peur”… ou “J’ai besoin d’être entendu(e)”… Ou encore “Je suis triste, j’ai besoin de bras.”

Accueillez cette émotion comme une amie qui frappe à votre porte. Pas besoin de la faire taire, ni de la chasser. Juste l’écouter. Parce qu’en l’écoutant, vous honorez ce qu’il y a de vivant en vous. Rappelez-vous : une émotion entendue s’apaise. Une émotion ignorée crie plus fort.

Alors aujourd’hui, offrez-vous ce cadeau simple : Respirez… Ressentez…Accueillez.

Les relations réparatrices : quand le lien guérit le lien

Nos blessures se forment dans la relation… et c’est aussi par la relation qu’elles peuvent guérir. C’est ce que j’appelle les relations réparatrices. Ces liens qui, par leur bienveillance et leur stabilité, viennent panser des manques anciens.

J’en ai souvent parlé dans Bulle de Bonheur :
👉 Dans l’épisode #14 “Je sors de la dépendance affective”, nous évoquions combien apprendre à exister par soi-même permet d’aimer plus librement.
👉 Dans #215 “En couple, cultivons nos différences”, nous voyions comment la sécurité affective se construit aussi dans la reconnaissance mutuelle : “Je peux être différent et rester aimant.”

Une relation réparatrice, c’est celle où vous pouvez enfin vivre une expérience émotionnelle différente de celle du passé. Par exemple si, enfant, vous avez manqué d’écoute, être entendu aujourd’hui apaise votre système d’attachement. Si vous avez grandi dans la peur du rejet, rencontrer quelqu’un qui vous accueille avec constance et qui vous apprend que vous pouvez aimer sans danger. Ou si vous avez toujours dû vous débrouiller seul, sentir que quelqu’un est là, vraiment là, rétablit une forme de sécurité.

Ce n’est pas magique, c’est neurologique ! Nos circuits émotionnels se réorganisent à chaque expérience relationnelle positive. Et comme on le dit dans l’épisode #188 “Mieux communiquer en couple”, chaque mot bienveillant, chaque geste d’attention, chaque regard soutenant, devient une petite brique de réparation.

Les relations réparatrices ne se trouvent pas forcément dans le couple. Elles peuvent naître d’une amitié sincère, d’un thérapeute, d’un collègue attentif, d’un frère, d’une sœur, ou même d’un animal. Ainsi elles nous rappellent que, comme le dit si bien Boris Cyrulnik, “C’est dans les bras des autres qu’on apprend à se relever.”

Alors, ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un lien. Parce qu’une seule rencontre pleine de douceur peut venir adoucir bien des blessures.

La thérapie comme espace de réparation

Parfois, notre besoin de sécurité a été ébranlé par des épisodes plus douloureux comme des traumatismes. Alors, prenez soin de vous en allant rencontrer un thérapeute formé dans ces domaines de l’attachement ou du trauma. Par l’EMDR, une thérapie centrée sur les émotions, des thérapies brèves, il existe autant de moyens pour revisiter les blessures et les apaiser avec réussite.

En résumé

En résumé, pour guérir et transformer nos liens, on peut :

  1. Apprivoiser nos blessures avec douceur
  2. Cultiver ses forces et écouter ses émotions
  3. S’appuyer sur les liens qui réparent

A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur vous propose aujourd’hui : Et si vous vous autorisiez à voir le meilleur en vous ?

Prenez une feuille ou votre carnet de bulles de bonheur, et notez trois moments récents où vous vous êtes senti(e) bien dans une relation. Que ce soit avec votre partenaire, un collègue, un ami ou même un inconnu. Et savourez !

Nous venons de parcourir ensemble les chemins qui mènent vers un attachement plus sécure, avec des clés concrètes pour apaiser nos blessures et transformer nos relations.
Mais peut-être vous demandez-vous : “Et concrètement, comment une thérapie peut m’aider à avancer sur ce chemin ?”

Et après ?

Pour prolonger cette mini-série, j’ai la joie d’accueillir dans notre prochain épisode Angélique Gimenez, thérapeute spécialisée dans l’attachement.
Avec elle, nous allons explorer plus en détail l’accompagnement thérapeutique autour de l’attachement : comment il peut réparer, sécuriser et offrir de nouveaux repères relationnels.

Avec Bulle de Bonheur, prenez le temps d’être heureux !​

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« On passe notre vie à se tricoter ! »

Boris Cyrulnik

Petite mousse- 2 minutes de bonheur

Vos questions les plus fréquentes

Est-il vraiment possible de guérir d’un attachement insécure ?

Oui, c’est tout à fait possible. Nos styles d’attachement ne sont pas figés : ils évoluent grâce à de nouvelles expériences relationnelles. Chaque lien bienveillant, chaque geste d’écoute ou de tendresse réécrit peu à peu nos circuits émotionnels. Ce processus s’appelle la réparation relationnelle. Vous pouvez le vivre à travers une relation amicale, amoureuse, thérapeutique, ou même au contact d’un animal. Comme le dit souvent Raphaëlle dans Bulle de Bonheur« le lien guérit le lien ».

Comment puis-je renforcer ma sécurité intérieure au quotidien ?

Vous pouvez nourrir votre sécurité intérieure en cultivant vos forces de caractère et en pratiquant l’autocompassion. Repérez ce qui vous rend unique — la gratitude, la persévérance, la bienveillance, l’humour — et appuyez-vous sur ces ressources. Ensuite, traitez-vous avec la même douceur que celle que vous offririez à un ami cher.
Une phrase à garder en tête : « Aujourd’hui, je choisis la douceur plutôt que le jugement. »
C’est ce regard bienveillant sur soi qui devient la base la plus solide pour aimer et être aimé.

Comment les émotions peuvent-elles m’aider à me réparer ?

Les émotions sont des messagères : elles vous indiquent vos besoins profonds. Se connecter à elles, c’est cesser de fuir ou de contrôler ce que vous ressentez. Derrière la colère, il y a souvent un besoin d’être entendu ; derrière la peur, un besoin de sécurité ; derrière la tristesse, un besoin de consolation.
En écoutant vos émotions plutôt qu’en les jugeant, vous restaurez la confiance avec vous-même et créez un climat de sécurité intérieure — première étape de toute guérison affective.

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